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Les députés face aux défis de l’année 2016


(De g. à dr.) : Lydie Polfer, Claude Frieseisen, Mars Di Bartolomeo, Laurent Mosar, Simone Beissel, Claude Wiseler. (photo JC Ernst)

Davantage de proximité avec les citoyens, meilleure planification de la procédure législative afin d’éviter l’évacuation de projets de loi en urgence et grandes réformes à venir : la Chambre des députés est prête pour relever les défis de l’année 2016, après une année parlementaire 2015 particulièrement chargée, entre référendum et présidence du Conseil de l’UE.

L’inépuisable Chambre des députés sort d’une année 2015 éprouvante, année qu’elle a néanmoins su gérer avec brio. Avec 44  séances plénières, 634  réunions de commissions parlementaires, 38 conférences des présidents ou encore 20 réunions du Bureau, les représentants du peuple n’ont pas chômé.

Sans parler de l’organisation du référendum du 7  juin qui a fortement mis à contribution la petite centaine de collaborateurs de l’administration, ces gens de l’ombre qui ont chaudement été remerciés par le président du Parlement, Mars Di Bartolomeo, et par son secrétaire général, Claude Frieseisen.

«L’accélération excessive tue la démocratie»

Mais c’est surtout la dimension parlementaire de la présidence qui s’est révélée significative en termes de mobilisation  : « Nous sommes parvenus à relever le défi de la présidence luxembourgeoise avec trois fois moins de personnel que les présidences des autres pays », s’est ainsi félicité Claude Frieseisen. Mais qui dit nouvelle année dit également nouveaux défis et ceux-ci ne manqueront pas en 2016.

À commencer par le rapport de proximité entre le peuple et ses représentants élus que le Parlement veut soigner. « Rien ne remplace les échanges avec le citoyen », a estimé Mars Di Bartolomeo, avant d’appeler au surpassement des clivages dans la société, à la suite du référendum de juin et en vue d’une nouvelle loi sur la nationalité. Toujours selon cette volonté de plus de proximité avec les citoyens, le président du Parlement a également salué les contacts entre établissements scolaires et monde politique, afin de sensibiliser les jeunes (« ces futurs électeurs ») à la politique, dans le sens noble du terme, à savoir « sans faire de politique politicienne. »

La tenue de débats publics rendue possible grâce à l’instrument de la pétition s’inscrit également dans ce cadre de démocratie participative. Le Parlement s’apprête en effet à débattre, en février, de la reconnaissance de la maladie de Lyme au pays et de l’imposition des personnes veuves.

Par ailleurs, il a été question de revenir sur le tollé qu’avait provoqué l’évacuation, en fin d’année dernière, de plusieurs projets de loi liés à la fiscalité, sans qu’ils aient été soumis aux débats des députés. Les contraintes d’ordre calendaire ne devront plus, à l’avenir, être un prétexte à cette pratique de bâclage dans la précipitation, selon Claude Frieseisen, qui a affirmé que « l’accélération excessive tue la démocratie » et jugé que les textes législatifs doivent tous être débattus, sans exception, et être analysés article après article, au cours de la procédure législative. « Le gouvernement a compris que le Parlement ne voulait plus faire le « forcing » de telle manière », a renchéri Mars Di Bartolomeo.

Bref, ce n’est certainement pas lui qui contredira l’expression italienne «chi va piano, va sano (l’équivalent italien de «rien ne sert de courir, il faut partir à point»)! Un précepte qui sera à respecter scrupuleusement face aux réformes qui attendent les citoyens, dont celle de la fiscalité, prévue pour le 1 er  janvier 2017.

Claude Damiani

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