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Législatives : pour le LSAP, une défaite dans le Sud est interdite


«Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme» : la phrase du chimiste Lavoisier a été citée par Asselborn pour rappeler que la «minette a fait la richesse du pays» et que «Belval est l'avenir du pays». (photo LQ)

Confirmé samedi par ses pairs en tant que tête de liste de la circonscription Sud, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, aura pour lourde tâche de reconquérir sa base électorale traditionnelle.

Prise de conscience, sondages internes, discussions à bâtons rompus et remises en question : après avoir crevé les différents abcès qui le gangrenaient, voici le LSAP nouveau déjà «prêt» pour le scrutin législatif du mois d’octobre, selon son président, Claude Haagen. «Le parti est prêt, bien organisé et il sera offensif!» au cours de la campagne électorale, a encore clamé le député-maire de Diekirch.

Équité sociale

Son programme électoral ? Des groupes de travail sont chargés de son élaboration. Ceci dit, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a déjà annoncé la couleur : le LSAP entrera en campagne avec quatre priorités qui traduisent la volonté du LSAP de promouvoir davantage de justice sociale.

«Notre programme électoral est en cours d’élaboration, mais je peux d’ores et déjà vous annoncer qu’il portera quatre ligne directrices», a annoncé Étienne Schneider. En premier lieu, le parti promet que s’il reste au pouvoir le salaire social minimum augmentera de «100 euros net» «dès le 1er janvier 2019». Deuxièmement, «on ne touchera pas aux pensions», a assuré Étienne Schneider. Sur un troisième point, le LSAP se refait le défenseur de l’introduction du tiers payant généralisé, tandis que sa quatrième priorité sera celle de l’accès au logement. «Nous allons continuer à nous engager pour un État social et pour une équité sociale au sein de notre société», s’est-il encore exclamé. Le message est clair et corrobore celui des autres ténors du parti qui vont jouer la carte du social jusqu’au bout, tout en restant membres d’un parti «moderne et progressiste».

Schneider en forme

Et cette carte du social, Étienne Schneider se plaît à la mettre en avant, de même que la croissance économique que connaît le pays, lorsqu’il s’agit de défendre le bilan de son parti, en quatre ans et demi de gouvernement avec le DP et déi gréng : «Allez voir à quoi ressemble un hôpital à Mont-Saint-Martin ou regardez combien gagne un prof en Belgique !»

Car le ministre de l’Économie est d’avis qu’il faut inévitablement jouer sur les deux tableaux. Le CSV veut freiner la croissance ? Schneider rétorque : «Où a-t-on vu cela qu’un gouvernement refuse que son pays croisse ? Le Luxembourg aurait sa place dans le Guinness Book !» L’affaire Google et les autres dossiers économiques brûlants, critiqués par certains «défenseurs» de l’environnement ? Schneider dégaine à nouveau : «Prenez l’exemple d’IKEA : l’entreprise s’est installée sur le même champ, mais côté belge. Cela représente d’énormes pertes fiscales pour le pays», a-t-il encore commenté.

Pour le reste, la liste Sud, dirigée par Jean Asselborn, se donne pour mission de reconquérir l’électorat traditionnel du LSAP. Il n’est d’ailleurs pas anodin que le chef de la diplomatie, régulièrement en tête des sondages pour son capital sympathie, soit la tête de liste. Car si le LSAP perd le Sud, cela pourrait faire mal.

Claude Damiani

Un commentaire

  1. Chaque fois que j’en tends la formule « justice sociaaaale », je sais que ce qui va suivre va être contre-productif et aller dans le sens de l’appauvrissement de tous.

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