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[Législatives] Les partis vont à nouveau négocier un accord de fair-play


Dépouillement des bulletins de vote lors des législatives du 20 octobre 2013, à Remich (Photo: Didier S ylvestre)

Comme il est devenu d’usage lors de chaque scrutin législatif, les partis politiques vont négocier un accord de fair-play encadrant la campagne électorale pur les élections du 14 octobre.

Une première réunion de négociation d’un accord de fair-play politique est prévue le 17 ou le 19 avril, mais elle sera sans doute reportée de quelques jours, les formations ne s’étant pas encore entendues sur une date précise, d’autant qu’une semaine chargée est prévue à la Chambre des députés à partir de lundi, candidats et partis étant mobilisés sur des dossiers aussi importants que l’aménagement du territoire ou la mobilité.

Ce accord grave dans le marbre un code de bonne conduite au cours de la campagne, tels le fait de ne pas perturber les meetings des autres formations, de ne pas se livrer à des attaques personnelles ou de ne pas détériorer les affiches électorales des concurrents. Ces règles de bienséance apparaissent à ce point élémentaires aux yeux de certains politiques qu’ils estiment extravagant de devoir les décliner dans un règlement.

Les mêmes s’accordent en revanche sur le besoin de définir des plafonds de dépenses engagées au cours de la campagne. Les petites formations y tiennent beaucoup car cela leur permet de jouer un tant soit peu sur un pied d’égalité avec les grands, ces derniers disposant de davantage de financement public en raison d’un plus grand nombre d’élus et d’adhérents. «En général le CSV, le LSAP et le DP essaient de tirer les plafonds vers le haut, tandis que les petits partis tentent de les limiter à hauteur de leurs ressources financières», raconte un habitué de ces négociations.

Utilisation des réseaux sociaux

L’accord fixe le montant maximal consacré par les partis à leur communication dans les médias ou définit le nombre de gadgets que les candidats diffusent à leur nom ou à celui de leur parti (un stylo et un autre gadget en 2013). Il devrait aussi cette année restreindre encore le nombre d’affiches au bord des routes et reconduire leur interdiction dans les transports en commun.

Une place plus importante reviendra dans cet accord aux modalités d’utilisation des nouveaux médias, particulièrement les réseaux sociaux qui tiennent une part croissante dans la communication politique. Alors que l’accord de fair-play négocié pour les communales d’octobre dernier s’était heurté à la définition mal déterminée de termes comme « fake news », « hate speech » ou « social bots », les choses sont désormais clarifiées et devraient faire l’objet d’un consensus.

Généralement l’accord est négocié par les secrétaires généraux des partis – pour ceux qui en disposent – et sont discutés à la Chambre des députés, terrain considéré comme neutre. La plupart des partis sont optimistes sur le déroulement à venir de ces négociations et espèrent une conclusion rapide. Mais d’aucuns jugent la démarche hypocrite, menaçant de ne pas le signer en raison d’attaques qu’ils jugent dores et déjà dépasser les limites de la bienséance…

F.G.

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