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Le Luxembourg, terre d’esclavage ?


Des aides accordées pour les entreprises de la construction en difficulté. (Photo : François Aussems)

Les chantiers luxembourgeois cachent-ils des formes d’esclavage ? Le débat est posé.

La diffusion sur RTL, mercredi soir, du reportage «Undercover  : Modern Sklaverei op Lëtzebuerger Chantieren?» consacré à l’esclavage moderne, a suscité de nombreuses réactions. RTL y montre notamment en caméra caché un ouvrier sur un chantier subventionné par l’État à Luxembourg-Pfaffenthal, qui affirme travailler 10 heures par jour pour un salaire de 7,50 euros de l’heure.

Dans une question parlementaire, le député déi Lénk Serge Urbany demande au ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, Nicolas Schmit, les mesures qu’il compte prendre pour «renforcer le combat contre toutes formes d’exploitation sévère du travail». Dans une autre question, les députés CSV Marc Spautz et Ali Kaes demande comment le gouvernement «envisage de protéger efficacement les entreprises évoluant dans la légalité face à la concurrence déloyale faite par des entreprises en situation d’illégalité.»

De son côté, la Fédération des artisans dénonce également ce dumping social. «Comme représentante des entreprises de construction, la Fédération souhaite prendre ses distances avec ce reportage, peut-on notamment lire dans le communiqué. La Fédération est en faveur de contrôles stricts des entreprises, avec des amendes en cas d’infractions constatées, voire la fermeture des entreprises prises en faute.» L’instance représentative condamne également avec fermeté le travail au noir. «Aux yeux de la Fédération, il faut sensibiliser les clients et les entreprises à cette problématique.»

Le Quotidien

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