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Le LSAP prêt à modifier ponctuellement les lois Covid


Responsables et sages comme des images, les députés de la fraction parlementaire socialiste du LSAP ont montré l'exemple, vendredi dans la rue du Saint-Esprit, en respectant les distanciations sociales. (Photo : Alain Rischard)

Pour sa grande première conférence de presse dans ses fonctions de chef du groupe politique LSAP à la Chambre, après avoir succédé au très respectable Alex Bodry, Georges Engel a tenu à être particulièrement… exhaustif, s’efforçant de n’oublier aucun projet de loi porté par l’un de leurs bras armés du gouvernement ou par les ministres partenaires de la coalition, libéraux et écolos.

La ministre Paulette Lenert plébiscitée

Évidemment, il n’est pas aisé de se substituer à un orateur de la trempe de Bodry (passé au Conseil d’État), mais le bourgmestre démissionnaire de Sanem s’est tout de même bien débrouillé. Dans le cadre du processus de modernisation du parti, le député s’est dit «prêt à affronter l’avenir sereinement, épaulé par une nouvelle équipe de députés motivée et de qualité».

Avant d’aborder la question sensible de l’évolution des cas d’infections de Covid, le député a rapidement passé en revue ce qu’il a estimé être des succès politiques marqués du fer rouge des socialistes. Ainsi, il a tenu à mettre en exergue «l’excellente couverture sociale du système luxembourgeois, notamment face à la crise sanitaire, sans oublier de plébisciter la ministre LSAP Paulette Lenert pour sa gestion exemplaire de ladite crise». Cela étant, l’idée d’une prime unique au bénéfice des personnels soignants a été balayée d’un revers de la main : «Nous préférons travailler en vue de meilleures conditions de travail pour les soignants et le LSAP s’engagera dans cette direction», a promis Georges Engel. La gratuité des transports publics, l’octroi de deux jours de congés supplémentaires, l’augmentation de 100 euros du Revis (ancien SSM), de même que la connotation particulièrement sociale du budget 2020 de l’État, dont le rapporteur n’est autre que le président du parti, Yves Cruchten, ont été mis en avant. «Le « PIB bien-être » devra être le fil rouge dans tous les domaines», a insisté Georges Engel.

«L’État providence fait partie de l’ADN du LSAP»

Ensuite, il a évoqué, pêle-mêle, le plan PAN-Bio pour l’agriculture, qui devra consacrer 5 % de toute la production agricole nationale au biologique à l’horizon 2025, les questions relatives au Brexit, au fichier «officieux» de la police grand-ducale, ou encore le dénommé «rapport Waringo», qui égratigne la gestion du personnel au sein de la cour grand-ducale. La garantie locative dans le cadre de la problématique de l’accès au logement («le pacte logement se doit d’être un succès»), l’Office national de l’accueil (ONA), qualifié par Engel de «très grande aide pour les réfugiés», tout comme l’abolition de la règle des 80-80-90 % pour les agents stagiaires de la fonction publique ont également été évoqués. Ainsi que la nouvelle loi permettant de rémunérer les étudiants-stagiaires comme il se doit ou encore la modernisation du droit de faillite, l’évolution de la digitalisation, la réforme de la Constitution et la réforme fiscale qui «ne devra pas mener à une politique d’austérité».

Le rattachement de l’ORK à la Chambre, de même que la rénovation du centre thermal de Mondorf-les-Bains, la tripartite relative au reclassement professionnel qui se tiendra cette semaine ou encore les avancées en matière d’environnement (opposition du LSAP face aux déchets nucléaires et aides PRIMe-House) ont également fait partie des sujets mentionnés par Georges Engel. Le LSAP a encore mentionné l’accord de non-double imposition entre France et Luxembourg dans son autosatisfecit global.

En guise de conclusion, le patron parlementaire du LSAP a estimé que la situation nationale «n’est pas si mauvaise que cela», avant, pour lui, de désigner les télétravailleurs de la crise sanitaire comme étant «les gagnants de la pandémie». En résumé, le LSAP a déclaré que, selon la conception de l’État providence, «il n’y aura aucune coupe budgétaire, car cela fait partie de l’ADN du LSAP».

Claude Damiani

Di Bartolomeo : «Les lois Covid peuvent vite être adaptées»

Mars OK OK

Que ressortira-t-il du Conseil de gouvernement de ce dimanche ? De nouvelles restrictions ? Pour le président de la commission parlementaire de la Santé et des Sports, Mars Di Bartolomeo, qui a rappelé la tenue de ladite commission dès lundi matin à 8 h, «les députés peuvent évidemment à tout moment ajouter à l’ordre du jour un point concernant une hypothétique hausse substantielle des cas d’infections, en fonction de ce qui aura été dit la veille par le gouvernement. Cela étant, en tant que députés, nous ne pouvons pas modifier une loi de manière intégrale, mais nous avons le pouvoir, par exemple, de modifier un article en particulier d’une loi Covid. Et cela peut aller très vite s’il le faut!», a prévenu l’ex-président du Parlement. Cela étant, le secteur hospitalier et des soins en général est bien plus rodé et pourrait régir bien plus vite. Il dispose de moyens bien différents et plus performants qu’au début de la crise.

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