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Le CSV se voit sur de bons rails


Claude Wiseler (au centre), entouré des ténors du CSV, estime que le calme est revenu dans le parti, solidement bousculé par l’affaire Frank Engel. (Photo : julien garroy)

Réuni en congrès extraordinaire samedi, le camp chrétien-social s’est efforcé d’afficher son unité. La reconquête du pouvoir en 2023 doit passer par un large esprit d’ouverture.

Ma seule et unique mission est de remettre le parti à flot et de lui permettre d’être prêt pour les échéances électorales de 2023», clamait Claude Wiseler, fraîchement élu président du CSV, le 24 avril dernier. De retour devant les militants samedi, le nouveau chef de file du Parti chrétien-social a estimé que le calme était revenu dans les rangs du parti. Le train qui doit ramener les conservateurs au pouvoir, après 10 ans passés sur les bancs de l’opposition, serait sur les rails. Pour réussir son retour au gouvernement, le CSV a décidé de se donner un profil plus large, résumé dans la phrase suivante de Claude Wiseler : «Le CSV n’est ni de droite ni de gauche. Notre parti est proche des gens et de leurs soucis.»

Avant de pouvoir songer à la super-année électorale de 2023, avec en l’espace de quelques mois des élections communales et un scrutin national, le camp chrétien-social devra encore passer une épreuve de force. La dénonciation devant la justice de l’ancien président Frank Angel, soupçonné pour des faits d’emploi fictif, de faux et d’usage de faux, a aussi des conséquences pour Elisabeth Margue et Stéphanie Weydert, deux des jeunes espoirs du CSV appelés à contribuer aux côtés de Claude Wiseler au renouvellement du parti. Les deux anciennes vice-présidentes dans l’équipe dirigée par Frank Engel vont se retrouver, elles aussi, sur le banc des prévenus à partir du 19 octobre. L’ancien secrétaire général Félix Eischen est aussi cité devant les juges.

Ce procès n’a été mentionné qu’en marge du congrès extraordinaire organisé samedi matin à Oberkorn. Aussi bien le président Claude Wiseler que le secrétaire général, Christophe Hansen, et les deux coprésidents de la fraction parlementaire, Martine Hansen et Gilles Roth, ont mis l’accent sur les priorités politiques du CSV. Comme de coutume, la coalition tricolore au pouvoir, formée par le DP, le LSAP et déi gréng, n’a pas été épargnée. Les critiques visant les inégalités sociales, la politique sécuritaire ou l’absence d’un concept à l’échelle de l’éducation nouvelle sont désormais bien connues.

Climat, numérique et Constitution

Claude Wiseler a mis en avant la lutte contre le changement climatique et la transition numérique. Pour compléter l’image d’un parti complet, ouverts vers tous les côtés, le président a insisté sur l’importance du volet social dans toutes les réformes qui sont à mener dans l’intérêt du pays.

La réforme de la Constitution a constitué l’autre grand axe du discours programmatique de Claude Wiseler. Après avoir bloqué une réforme en profondeur, le camp chrétien-social s’est félicité samedi des accents qu’il a pu ancrer dans la future loi suprême.

Un troisième congrès en 2021 est prévu pour la fin de l’année. Ce nouveau rendez-vous doit finaliser le dédoublement des postes dirigeants.

Le dédoublement des postes est acté

Le congrès extraordinaire de samedi visait surtout à acter une réforme des statuts devant ouvrir la voie à un dédoublement des postes dirigeants. En prévision des élections législatives de 2023, le Parti chrétien-social aura la possibilité de présenter une double tête de liste. Il s’agit d’une option et non pas d’une formule obligatoire. Le cas échéant, la tête de liste bicéphale du CSV devra être paritaire, soit un candidat et une candidate. Selon l’annonce faite au congrès de fin avril, une décision sur la nomination d’une tête de liste n’interviendra qu’au printemps 2023.

Le même changement de statuts, approuvé par une très large majorité de délégués, permettra de dédoubler le poste de président du parti et de secrétaire général. Élu président il y a cinq mois, Claude Wiseler avait annoncé vouloir coprésider le CSV aux côtés d’Elisabeth Margue, ancienne présidente de la CSJ et déjà vice-présidente sous Frank Engel. L’autre ancienne vice-présidente Stéphanie Weydert est appelée à former avec Christophe Hansen le binôme au secrétariat général. La liste des candidats a toutefois été rouverte samedi. Les soucis judiciaires d’Elisabeth Margue et de Stéphanie Weydert (lire ci-dessus) n’auraient cependant rien à voir avec le nouvel appel à candidats.

David Marques

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