Accueil | Politique-Société | Fonds de compensation : Schneider répond aux accusations de Greenpeace

Fonds de compensation : Schneider répond aux accusations de Greenpeace


D'après l'ONG, l'an dernier, "le fonds de pension a investi dans 27 des 50 plus grandes multinationales dites Carbon Majors". (illustration Julien Garroy)

Accusant le ministre de la Sécurité sociale de financer des retraites grâce à des investissements dans les énergies fossiles, Greenpeace Luxembourg a introduit lundi un recours devant le Tribunal administratif. Romain Schneider a rapidement réagi dans un communiqué en forme de mise au point.

S’il « ne commente pas les affaires relevant des juridictions », Romain Schneider « réfute ces accusations à son encontre et désapprouve une telle approche communicative » de la part de Greenpeace Luxembourg, selon le communiqué diffusé lundi après-midi.

Il souligne avoir « toujours promu un dialogue constructif avec tous les acteurs et associations, dont Votum Klima, le Mouvement écologique ou encore Greenpeace Luxembourg, notamment à travers diverses réunions et échanges réalisés ces dernières années ».

Greenpeace lui reproche également un manque de transparence en ce qui concerne la politique d’investissement du Fonds de compensation commun au régime général de pension (FDC). D’après l’ONG, l’an dernier, « le fonds de pension a investi dans 27 des 50 plus grandes multinationales dites ‘Carbon Majors’ ». Là encore, Romain Schneider contre-attaque, arguant que « le site internet du FDC permet de consulter toutes les explications et informations portant sur sa politique d’investissement, notamment en ce qui concerne les investissements socialement responsables et durables ».

Selon l’accord de Paris et l’Agenda des Nations unies

Le ministre insiste ensuite sur les « nombreux efforts pour mettre en œuvre une politique d’investissement plus durable et socialement responsable. La stratégie du FDC a été modifiée en 2017 pour intégrer diverses mesures pour mettre en œuvre cette volonté ». Des mesures, dit-il, qui « visent entre autres à tenir compte des engagements du Luxembourg au niveau de l’accord de Paris et des dix-sept objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations unies ».

A titre d’exemple, il cite deux dispositifs dont la finalité est de « générer un impact positif au niveau environnemental ». Le premier est « exclusivement composé d’action vertes ». Le second « investira purement dans des sociétés cotées qui ont l’intention de générer un impact social ou environnemental en plus d’un rendement financier – ou l’obligation pour chaque société soumissionnaire répondant aux appels d’offre de mettre en œuvre une stratégie d’investissement basée sur les critères dits ESG ». Ce label, mis en place en 2015 par la Luxembourg Fund Labelling Agency (LuxFlag), s’assure de la mobilisation de capitaux pour les secteurs de l’investissement responsable.

En conclusion, le ministre se dit « étonné que Greenpeace Luxembourg reproche à son encontre un manque de communication. En effet, chaque citoyen, chaque association et chaque institution peut consulter les informations portant sur la politique d’investissement du FDC par le moyen d’internet ».

LQ

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.