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Ettelbruck : « De Park », un lieu de vie plus adapté que l’hôpital psychiatrique


Le concept «De Park», ce sont des pavillons à taille humaine au milieu du parc. (photo Didier Sylvestre)

Les personnes souffrant de handicaps mentaux vont avoir «De Park», leur havre de paix à Ettelbruck. Ils n’auront plus besoin de séjourner dans des hôpitaux psychiatriques peu adaptés à leurs besoins.

Le centre hospitalier neuro-psychiatrique (CHNP) est parti du constat, il y a une vingtaine d’années, que les personnes atteintes d’un handicap mental ne devaient pas être prises en charge en hôpital psychiatrique. Mais à l’époque, il n’existait pratiquement pas encore de lieux de vie adaptés pour ces personnes qui souffrent également de troubles de l’adaptation ou du comportement, voire de pathologies psychiatriques. Le besoin était identifié, ne restait plus qu’à mettre en place un concept.

Ce concept, c’est «De Park». Des pavillons – cinq nouveaux et six anciens en cours de rénovation – au milieu du parc qui abrite les bâtiments historiques du CHNP, soit 92 places en activité de jour et une centaine de chambres d’hébergement individuelles, dont 18 pour adolescents. Le tout pour 26,5 millions d’euros, financés par le ministère de la Famille. Une partie des nouvelles structures, presque terminées, ont été inaugurées hier après-midi à Ettelbruck en présence des ministres de la Santé et de la Famille, Lydia Mutsch et Corinne Cahen, ainsi que de nombreux invités politiques de la région.

«Il fallait prévoir un lieu de vie où l’accompagnement et les soins individualisés soient adaptés aux besoins spécifiques de ces patients dont le lieu de vie ne devait pas être un hôpital psychiatrique, tout en leur permettant de préserver un maximum d’autonomie», indique la ministre de la Santé, Lydia Mutsch. Le modèle de prise en charge psychiatrique et d’hébergement en milieu hospitalier a donc été abandonné au profit d’un modèle de soins et d’accompagnement socio-pédagogique. «Les infrastructures doivent s’adapter aux besoins spécifiques des patients et non l’inverse», selon le président du conseil d’administration du CHNP, le Dr Nathan.

Vivre une vie proche de la normalité

Il a donc fallu identifier les besoins de ces personnes pour élaborer un concept et des soins avant d’adapter les infrastructures et la composition du personnel. Et d’après les responsables du CHNP, le concept aurait fait ses preuves. Ne manquait plus que des structures adaptées. Les chambres sont individuelles. Les installations sanitaires sont flambant neuves, tout comme les ascenseurs. La modernité des lieux est adaptée à la modernité des traitements. De même, les distances entre les lieux d’hébergement et les lieux des activités de jour sont réduites.

Comme l’a souligné la ministre Corinne Cahen, «le handicap ne doit plus être un obstacle à l’organisation de la vie quotidienne» et «le projet permet aux résidents de vivre une vie aussi proche que possible de la normalité». Le projet se situe dans la verdure, dans un cadre calme et apaisant, à deux pas du centre de la petite ville. Les résidents sont donc intégrés dans la commune et peuvent se retirer dans un espace qui est le leur et les rassure le cas échéant. En outre, le parc est ouvert au public, ce qui facilite les rencontres.

«Le projet devient un lieu de vie où les capacités, les compétences et l’autonomie de chaque individu sont mises en évidence et où le handicap passe au second plan», a confié la ministre de la Famille. L’objectif de «De Park» est de mettre en avant l’épanouissement et le bien-être des résidents et de les aider à acquérir une autonomie maximale grâce à la pratique de thérapies sociales, de réhabilitation ergothérapeutique ou encore d’activités physiothérapeutiques.

Sophie Kieffer

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