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Étienne Schneider : « Ça fait mal »


"Les Luxembourgeois veulent clairement que le droit de vote passe par la nationalité. Nous avons sous-estimé leur attachement à cette condition", réagit Étienne Schneider. (photo I.Finzi)

Le vice-président du gouvernement et ministre de l’Économie, Étienne Schneider, déclare que « c’est un non massif qui fait mal ». Même s’il s’attendait à une victoire du non, un tel résultat « est décevant ».

Cependant, il est d’avis qu’il faut relativiser. « Les gens n’ont pas voté contre l’idée de faire participer les étrangers, mais ils n’étaient pas d’accord avec la voie à suivre. Ils veulent clairement que ce droit passe par la nationalité. Nous avons sous-estimé cet attachement des Luxembourgeois à cette condition », regrette-t-il. « Notre argument de faire une différence entre citoyenneté et nationalité n’a pas été entendue, c’est dommage », dit-il.

Étienne Schneider craint les répercussions de ce résultat dans la presse étrangère, notamment allemande, qui la semaine dernière encore évoquait ce référendum comme une démarche avant-gardiste en Europe. « Il y a un risque que les étrangers ne se sentent pas bienvenus. Il faut éviter qu’ils se sentent mal aimés au Luxembourg », insiste-t-il. Il estime pourtant que « ce n’est pas le rejet des étrangers que les Luxembourgeois voulaient exprimer à travers ce vote ».

La campagne n’a-t-elle pas été trop courte? « Non, les gens avaient une idée bien arrêtée et ce n’est pas avec quelques semaines de plus que leur avis aurait changé. Si on avait eu un résultat de 45  % de oui, on aurait pu le dire, mais avec un non à près de 80  %, dix réunions de plus n’auraient rien changé », décrète-t-il.

« On doit gérer tout ça et travailler sur la réforme de la nationalité pour en faciliter l’accès. Et cette réforme de la nationalité sera plus facile à faire passer, car elle ne requiert qu’un vote à majorité simple », rappelle-t-il.

Il y aura un projet de loi du gouvernement avant la fin de l’année, promet-il. Il reste également la proposition de loi du CSV. « C’est au ministre de la Justice de préparer quelque chose », déclare-t-il.

G.M.

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