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« Essayer sans se mettre de pression » : deux mamans racontent leur allaitement


"Heureusement les sage-femmes sont à l’écoute et prennent du temps pour nous aider, nous donner des conseils", tout comme les proches, apprécient Catherine comme Mélanie. (illustration Hervé Montaigu)

Deux mamans aux parcours très différents nous racontent leurs émerveillements et les épreuves qu’elles ont rencontrées pendant leur allaitement.

Catherine a accouché de jumelles le 18 août dernier, Élise et Ester. Il y a quatre jours, Mélanie, 30 ans, mettait au monde la petite Inaya. La première est âgée de 40 ans et est déjà maman d’un premier enfant né prématuré, qu’elle n’a pas pu allaiter. La seconde découvre la maternité tout en donnant le sein. Chacune nous livre son témoignage de mère nourricière après être passée entre les mains des consultantes en allaitement.

Comment vous êtes-vous préparées à l’allaitement ?

Mélanie : J’ai lu quelques articles et des témoignages, mais sans me mettre la pression. Je voulais essayer.

Catherine : Après mon premier accouchement, je ne pensais pas en être capable. Du coup, je ne me suis pas mis de pression. Je me suis dit que j’allais quand même essayer et que je verrais bien. J’ai écouté les conseils de mon gynécologue, j’ai pris les pilules pour me préparer et ça a marché.

Pourquoi avez-vous voulu allaiter ?

Catherine : Je suis d’origine brésilienne et d’où je viens tout le monde allaite. Certainement pour un souci d’hygiène en raison des problèmes avec l’eau potable. Là-bas, on ne se pose pas la question. J’ai grandi avec ça, c’était comme une évidence.

Mélanie : Je pense que pour le bébé, c’est ce qu’il y a de mieux et je trouvais dommage de ne pas essayer.

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Comment se sont déroulées les premières tétées ?

Mélanie : J’ai tout de suite eu du lait, mais ma fille était un peu paresseuse. C’était un peu difficile, car ni moi ni elle ne savions ce qu’il fallait faire. Heureusement les sage-femmes sont à l’écoute et prennent du temps pour nous aider, nous donner des conseils. Tout s’est bien passé rapidement et naturellement.

Catherine : C’étaient des petits bébés de 2,5 kg. Elles perdaient du poids et mes seins n’étaient pas assez stimulés pour engendrer la lactation. On peut rapidement entrer dans un cercle vicieux dans ce cas, alors nous avons mis en place le tire-lait et ensuite, tout s’est passé parfaitement.

Mon compagnon est avec moi dans mon choix d’allaiter et dans notre organisation au quotidien

 

Au fil des mois, avez-vous eu des douleurs ?

Catherine : J’ai développé une mastite. Cela m’a causé des douleurs aiguës ainsi que des courbatures et de la fièvre. C’était beaucoup de stress. Tout le monde me disait d’arrêter l’allaitement, que j’étais trop fatiguée… Heureusement, les rendez-vous avec les consultantes ont tout changé. Je venais toutes les semaines et j’ai pu facilement guérir, notamment grâce aux massages des seins et au tirage du lait. C’était un véritable soutien, ça m’a sauvée.

Comment vos compagnons vous soutiennent-ils durant l’allaitement ?

Catherine : Ma famille me donne des conseils depuis le Brésil et, ici, le soutien de mon mari est très important, notamment durant la mastite, il a été primordial. Il est avec moi dans mon choix d’allaiter et dans notre organisation au quotidien.

Mélanie : Étant donné que le bébé n’a que quelques jours et que je suis toujours à la maternité, mon compagnon est très attentif aux gestes de la sage-femme. Il stimule aussi beaucoup la petite.

Comment appréhendez-vous le fait d’allaiter en public ? 

Mélanie : Je ne me suis pas encore posé la question, mais je crois que je ne me sentirais pas à l’aise de le faire en public.

Catherine : Je ne suis pas mal à l’aise avec ça. Depuis la naissance de mes filles, je ne me souviens pas avoir eu une seule remarque en allaitant à l’extérieur.

Recueilli par Guillaume Oblet

 

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