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Ebola : objectif « zéro patient »


Si l’épidémie d’Ebola tend à se résorber, les pouvoirs publics veulent rester vigilants jusqu’à arriver à l’objectif de zéro patient infecté.

Les deux rapporteurs ont avancé prudemment, hier, en évoquant le début de la fin de l’épidémie d’Ebola. « Le but est d’atteindre l’objectif de zéro patient », indique Charles Goerens. Les trois pays principalement touchés (Sierra Leone, Guinée et Liberia) ont réussi à résorber l’épidémie. «Il y a moins de nouveaux cas qu’à la fin de l’année 2014. Le Liberia est stable, le dernier patient étant sorti il y a quelques jours. Mais cela sera très difficile d’arriver à l’objectif « zéro patient ».

« Pour ce qui est de la Guinée et de la Sierra Leone, la situation est quant à elle plus volatile. Il faut à tout prix ne pas baisser la garde. Autrement l’épidémie pourrait nous échapper et devenir hors de contrôle encore une fois», estime Christos Stylianides.

Soutenir la coopération locale

Pour le rapporteur et le coordinateur, l’épidémie va rester sous surveillance jusqu’au bout : « Nous allons soutenir les différents acteurs locaux jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de patients atteints par Ebola dans ces trois pays. C’est un message symbolique, mais nous avons une vue commune sur ce qui doit être fait, et ce qui doit être fait une fois la crise passée. Nous devons construire une plus forte capacité à la prévention. Des équipes médicales doivent être rapidement déployées en cas de nouvelle vague d’épidémie », explique le coordinateur qui reste néanmoins optimiste sur la situation globale et garantit l’engagement durable des autorités européennes.

Christos Stylianides s’est rendu à une conférence consacrée à la problématique Ebola où les présidents des trois pays concernés étaient présents. « Il faut soutenir la coopération au niveau local pour vaincre Ebola. Nous souhaitons également créer un groupe de travail européen pour soutenir les pays atteints. Des centres de traitement, des mesures à prendre pour les pays voisins, un système d’évacuation médical a été mis en place, système que le Luxembourg a été le premier État membre à mettre en place », continue Christos Stylianides.

Pour Charles Goerens, on est loin du scénario de mission habituel. Si l’Union européenne a besoin d’un projet en ce qui concerne les transports et la logistique, le rapporteur rappelle que les trois pays principalement concernés partent de très loin : « La Sierra Leone, la Guinée et le Liberia sont des pays qui étaient déjà en bas de tableau avant le début de l’épidémie. Ce sont des pays qui ne peuvent pas survivre seuls. Leur économie étant ravagée, la reconstruction de ces pays a fait naître des besoins immenses », conclut Charles Goerens.

De notre journaliste Audrey Somnard

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