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CSV : Claude Wiseler et toute une équipe avec lui


Claude Wiseler veut le retour à la normalité dans un parti miné par les querelles intestines. Pour y parvenir, il a réuni toute une équipe autour de lui. (Photo : archives LQ/Julien Garroy)

Claude Wiseler a officialisé sa candidature, jeudi, à la tête du CSV. Pour la première fois, un candidat présentera toute une équipe avec lui. Elle est rajeunie et a déjà les soutiens internes.

«Ce n’était pas prévu comme ça.» La rumeur le disait candidat à la présidence du CSV laissée vacante par Frank Engel, mais l’ancien ministre et actuel député Claude Wiseler n’incarnait pas forcément le renouveau que les pontes du parti jugeaient nécessaire. Lui-même était pris de doutes, mais en faisant le tour de toutes les instances, des sections et des sous-sections, il a acquis la conviction que son idée pouvait séduire.

Laquelle? Celle de se présenter comme candidat à la présidence du Parti chrétien-social avec toute une équipe rajeunie derrière lui. Un «cabinet Wiseler» en quelque sorte qu’il a pris le temps de composer pour s’assurer que «tous les rouages fonctionnent», déclare-t-il au Quotidien. Plus qu’un retour à la sérénité, il s’agit surtout pour Claude Wiseler d’un retour «à la normalité».

Le seul et unique candidat officiel connu jusqu’ici à deux semaines du congrès national n’exclut pas de devoir affronter un autre candidat. Pour l’heure, il pense surtout à vanter les mérites des membres de son équipe qui sont déjà désignés à des postes que le parti devra créer en changeant ses statuts. «Ce changement s’effectuera en juillet ou en septembre, il faut voir, mais l’équipe autour de moi pourra se mettre à travailler tout de suite», précise Claude Wiseler.

Il incarne le parfait trait d’union entre le parti et la fraction parlementaire qui ont chacun souffert de relations conflictuelles sous la présidence de Frank Engel. En plus de rétablir un bon contact, il fallait donc aussi rajeunir les troupes, ramener du sang neuf sur le devant de la scène. Ces deux dernières semaines, Claude Wiseler a beaucoup échangé et présenté sa dream team en interne pour tâter le terrain. Elle semble bien accueillie, selon le candidat qui a pris mille précautions avant de se lancer. Elle place surtout des doubles têtes partout.

Qui retrouve-t-on autour de Claude Wiseler? D’abord une présidente adjointe, Élisabeth Margue, 31 ans, conseillère à la Ville de Luxembourg qui assume actuellement et conjointement avec Stéphanie Weydert, 36 ans, la présidence par intérim du CSV. On retrouve cette dernière dans l’équipe du candidat, mais au poste de secrétaire générale adjointe. L’échevine de Rosport travaillera aux côtés du secrétaire général, Christophe Hansen.

L’eurodéputé de 39 ans est en effet pressenti pour occuper un rôle prépondérant au CSV à côté de son mandat. Le député Paul Galles accède à la vice-présidence avec comme binôme Anne Logelin, 36 ans, professeur de mathématiques, ancienne sportive de haut niveau et conseillère communale à Sanem.

L’argentier du parti a été désigné en la personne de Thierry Schuman, membre de la direction de BGL BNP Paribas et bourgmestre de Kopstal. Son expertise ne sera pas de trop pour remettre de l’ordre dans les finances du parti, à en croire Claude Wiseler. Il ne s’arrête pas là. Son équipe s’étend aux présidents de circonscription.

On devrait donc retrouver dans l’Est l’échevin de Wormeldange, Max Hengel, 43 ans, qui occupe déjà ce poste. Au Nord, Claude Wiseler placerait Jeff Boonen, 35 ans, à la place de Christophe Hansen, appelé au poste de secrétaire général. Au Centre, c’est le jeune bourgmestre de 28 ans de Weiler-la-Tour, Vincent Reding, qui s’occuperait de cette grosse circonscription dont il est déjà vice-président, alors que Natalie Silva en était la présidente. Et enfin, au Sud, le conseiller communal de Steinfort Jean-Marie Wirth, 56 ans, conserverait la présidence de la circonscription.

Deux têtes pour la fraction

Voilà l’équipe qui prend du sens aux yeux de Claude Wiseler. Il a réuni autour de lui des jeunes «compétents» avec qui il aime travailler. Il le reconnaît égoïstement, mais «il faut que les choses avancent», dit-il. Il fallait aussi s’assurer que les gens aux postes à responsabilité puissent s’entendre pour en finir avec les querelles intestines qui minent le parti.

Les modifications que Claude Wiseler compte introduire concernent aussi la fraction parlementaire. Là aussi, il veut une présidence bicéphale. Aux côtés de Martine Hansen, c’est Gilles Roth qui arrive en renfort.

Les statuts du CSV vont donc être dépoussiérés pour permettre à l’équipe de Claude Wiseler de travailler dans les clous. D’autres modifications interviendront, nous indique Claude Wiseler. Il cite la possibilité de présenter plusieurs têtes de liste pour les élections législatives, des doublons dans chaque circonscription par exemple.

Lui-même est-il candidat, prêt à remettre le couvert après sa défaite de 2018 en tant que tête de liste? «Cette candidature à la présidence du CSV n’est pas faite pour que je devienne tête de liste et je n’y prétends absolument pas. Je veux juste que le parti fonctionne», répond Claude Wiseler.

Geneviève Montaigu

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