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Conseil d’État : déi Lénk s’insurge


Le parti crie au népotisme après les révélations de Reporter.lu.  (Photo : archives lq)

Déi Lénk demande une réforme du Conseil d’État après les révélations de Reporter.lu dévoilant des liens entre certains membres et les milieux d’affaires.

Il faut abolir ce Conseil d’État!»  C’est clair, net et précis. Le parti déi Lénk a réagi jeudi, par voie de communiqué, à l’enquête de Reporter.lu sur les agissements de certains membres de la vénérable institution qui transféreraient des documents comme des rapports avant le vote de l’assemblée de 21 conseillers à des partenaires en affaires. L’ancien ministre Lucien Lux est cité dans l’article tout comme sa relation privilégiée avec Flavio Becca. «Le Conseil d’État est bel et bien une institution opaque et antidémocratique au sein de l’État», s’insurge déi Lénk après avoir appris la nouvelle.

«Les conflits d’intérêts de beaucoup de ses membres et le népotisme qui en découle ne peuvent plus durer, car ils mettent en péril le pluralisme politique et la culture démocratique dans notre pays», ajoute le texte. Ainsi, déi Lénk veut abolir le Conseil d’État «dans sa forme actuelle» en le remplaçant par «une instance représentative de la société civile qui porte conseil à la Chambre».

L’exemple du projet de loi «Baulandvertrag»

Déi Lénk donne dans la foulée l’exemple de l’avis du Conseil d’État sur le projet de loi «Baulandvertrag» qui «a donné un aperçu clair de la manière dont le Conseil d’État élabore ses avis». Le parti rappelle que ce projet de loi aurait considérablement contraint le plein pouvoir des propriétaires de multiples terrains, «ce qui est une condition requise pour lutter efficacement contre la crise du logement et accorder davantage de poids aux communes pour réaliser leurs planifications urbaines». «Le Conseil d’État a littéralement déchiré ce projet de loi dans son avis, entérinant ainsi le statu quo en matière de terrains constructibles», ajoute déi Lénk.

Par ce geste, «le Conseil d’État a défendu les intérêts particuliers de gros promoteurs et spéculateurs de l’immobilier» selon le parti qui ajoute «la dépendance financière directe de Lucien Lux par rapport à Flavio Becca permet à ce dernier de faire peser ses intérêts au Conseil d’État à travers Lucien Lux. C’est un exemple flagrant de népotisme, mais ce n’est sûrement qu’un exemple parmi d’autres». Il faut agir pour déi Lénk et, enfin, réformer le Conseil d’État.

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