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Casier bis : coup d’éclat à la Chambre


Des députés qui quittent la séance, il s'agit vraisemblablement d'une première dans la récente histoire du Parlement. (capture d'écran chd.lu)

Le CSV suivi des autres partis de l’opposition ont quitté mardi après-midi la Chambre des députés en guise de protestation contre le refus de la majorité de convoquer le Premier ministre pour s’expliquer sur l’affaire du casier bis.

En principe, c’est une formalité. En début de toute semaine de séances plénières, le président de la Chambre demande si les députés sont d’accord avec l’ordre du jour, arrêté auparavant par la Conférence des présidents. Ce n’était pas le cas ce mardi en raison d’un CSV qui a réclamé que Xavier Bettel s’exprime encore avant la fin de la session parlementaire (donc encore cette semaine) sur l’affaire du casier bis.

«Cela suffit maintenant. L’État de droit n’est plus respecté», s’est emporté le député Gilles Roth. Le groupe chrétien-social a demandé avec insistance d’ajouter cette déclaration à l’ordre du jour, ce qui n’a pas du tout été du goût des partis de la majorité. «Il est dommage que le CSV continue de faire de la politique politicienne sur ce sujet», a notamment répondu Eugène Berger, chef de file du DP à la Chambre.

«On nous prend pour des c…»

Après un long échange de piques, dont une virulente explication entre Viviane Reding (CSV) et l’ancien président de la Chambre Mars Di Bartolomeo (LSAP), l’ordre du jour initialement fixé a été adopté avec les voix de la majorité. ADR, déi Lénk et Pirates se sont joints au CSV.

«On nous prend pour des c…», a lancé Michel Wolter (CSV) juste avant que l’ensemble des députés de l’opposition quittent la salle plénière de la Chambre. Il s’agit vraisemblablement d’une première dans la récente histoire du Parlement.

«Je constate que le quorum pour voter n’est pas atteint. La séance est donc suspendue», a dû constater le président Fernand Etgen. Après cette interruption, le débat sur le Plan national pour un développement durable a été lancé, mais toujours en l’absence de l’opposition. Le flou persiste sur les suites qu’aura ce coup d’éclat.

David Marques

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