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Bourses : 15 millions de plus pour étudier


(Photo Julien Garroy)

En 2016/2017, l’État a déboursé 14,9 millions d’euros de plus que lors de l’année académique précédente pour les aides financières accordées aux étudiants. Le montant total versé s’est élevé à 111,1 millions d’euros.

Cette hausse des aides financières est à mettre sur le compte des augmentations des bourses calculées sur la base de critères sociaux (pouvant aller jusqu’à une hausse de 26,7 % de la bourse sociale) et des bourses de mobilité (pouvant aller jusqu’à une hausse de 22,5 %), à la suite de l’accord conclu avec les représentants de l’ACEL (Association des cercles d’étudiants  luxembourgeois) et présenté en décembre 2015, portant sur une adaptation du système des aides financières de l’État pour études supérieures.

L’accord conclu entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l’ACEL, fin 2015, a porté ses premiers fruits depuis son entrée en vigueur le 1er août 2016.
En effet, ce sont près de 15 millions d’euros supplémentaires qui ont été répartis au cours de l’année académique 2016/2017 entre les étudiants remplissant les conditions demandées pour pouvoir bénéficier des adaptations découlant de l’accord en question. Ainsi, le montant total débloqué par l’État en matière de bourses, qui était de 96,2 millions lors de l’année académique 2015/2016, a atteint, au terme de l’année suivante, 111,1 millions d’euros.

«Le système d’adaptation des bourses est désormais bien en place, de même que notre système informatique que nous avons dû adapter à ces changements», s’est félicité hier le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Marc Hansen. «Ceci dit, pour ce qui est du montant des bourses de l’année académique 2017/2018, il faudra encore attendre, puisque beaucoup de (futurs) étudiants sont encore en train de s’inscrire, que ce soit dans une université étrangère ou à l’université du Luxembourg. Il y a fort à parier que bon nombre de demandes nous soient adressées au dernier moment, c’est-à-dire au cours de la dernière semaine de novembre», a encore précisé le ministre, qui a tout de même révélé que «9 000 dossiers de demande de bourse sont parvenus au ministère depuis le 1er août.»

Allemagne, destination étudiante la plus prisée

Concrètement, cette hausse de 14,5 millions d’euros se répartit comme suit : 5,8 millions pour les bourses dites «sur critères sociaux», 5,4 millions supplémentaires pour les bourses de mobilité, et 3,7 millions d’euros du fait de l’augmentation des demandes, «sans que ce dernier point n’ait un quelconque lien avec le système d’adaptation», a tenu à souligner Marc Hansen.

Parallèlement à la présentation de ces chiffres, le ministre délégué a tiré un bilan global de l’année académique 2016/2017. Selon les statistiques dévoilées, 87,4 millions du total des 111,1 millions ont été alloués à des résidents (23,7 à des non-résidents). Au niveau des prêts étudiants, le ministre délégué a avancé que 190,7 millions d’euros avaient été alloués au cours de l’année 2016/2017 (dont 126,7 millions pour les résidents). En ce qui concerne le nombre d’étudiants ayant introduit une demande d’aide financière, ils étaient 29 927 en 2016/2017 (contre 28 235 l’année précédente), dont 18 156 demandes émanant d’étudiants résidents et 11 771 demandes provenant d’étudiants non résidents.

Par rapport aux destinations les plus prisées par les étudiants, Marc Hansen a présenté le classement suivant : Allemagne (4 205 étudiants), suivi du Luxembourg (3 666 étudiants) et de la Belgique (3 464 étudiants). «Tout comme lors des années académiques précédentes, les villes universitaires étrangères les plus recherchées des étudiants résidents se situent dans un rayon relativement proche du Grand-Duché, la ville la plus fréquentée étant Bruxelles avec 1 432 étudiants», a indiqué le ministre délégué. Pour ce qui est du domaine d’études, l’économie reste la matière de prédilection des étudiants.

Concernant le niveau d’études, le ministère a fait savoir que 12 224 étudiants résidents étaient inscrits au premier cycle menant au «bachelor», 3 982 au deuxième cycle menant au «master» et 321 étudiants au troisième cycle menant au doctorat. En se concentrant plus spécifiquement sur l’université du Luxembourg, Marc Hansen a informé que 6 173 étudiants de 113 nationalités différentes étaient inscrits pour l’année académique 2016/2017, «ce qui constitue un nombre d’inscriptions quasi inchangé en comparaison avec les trois dernières années académiques», a-t-il souligné. Avant, pour le ministre délégué, de présenter les chiffres clés des formations menant au BTS (brevet de technicien supérieur). Dans les 24 formations de niveau BTS proposées au Luxembourg, on pouvait compter 762 inscriptions pour l’année 2016/2017.

Claude Damiani

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