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Augmentation du pouvoir d’achat : l’OGBL met la pression


Un des objectifs de l'OGBL reste de mieux lutter contre les inégalités sociales. (illustration David Marques)

Le premier syndicat du pays a lancé mardi une large campagne pour appeler le gouvernement à prendre une série de mesures urgentes pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages. Un des objectifs reste de mieux lutter contre les inégalités sociales.

Si le traditionnel automne chaud n’a pas eu lieu, notamment en raison des communales, la donne est en train de changer en ce début d’hiver. Il y a trois ans, l’automne syndical était cependant brûlant. Finalement, un accord conclu le 28 novembre 2014 entre le gouvernement et les trois syndicats représentatifs du pays (OGBL, LCGB et CGFP) a réussi à éteindre l’incendie provoqué par le paquet d’avenir mis en place par la majorité emmenée par le Premier ministre libéral, Xavier Bettel. « Pour nous, cela reste un paquet d’austérité. Avec cet accord, on a réussi à amortir l’impact négatif des mesures d’économie prises par le gouvernement, mais sans plus », souligne trois ans plus tard André Roeltgen, président de l’OGBL.

La date de ce mardi 28 novembre 2017 était donc bien symboliquement choisie par l’OGBL pour lancer une nouvelle offensive. À moins d’un an des prochaines élections législatives, les revendications pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages est lancée à la fois aux trois partis qui forment le gouvernement et aux trois partis qui forment l’opposition. « Le gouvernement est le premier concerné, mais on souhaite que tous les partis se positionnent rapidement par rapport à nos revendications », lance le président de l’OGBL. Ce discours se rapproche fortement de celui tenu lundi soir par la CGFP, qui compte elle aussi avoir des engagements forts de la part des partis en vue des législatives d’octobre 2018. Et ensemble, CGFP et OGBL, représentent un poids non considérable.

Hausse de 10% du SSM

L’hiver s’annonce donc bien plus chaud pour le gouvernement. En ce qui concerne les revendications de l’OGBL, c’est avant tout la ministre de la Famille, Corinne Cahen, qui est visée. Déjà confrontée à une querelle en interne, la ministre a aussi été désavouée en quelque sorte, mardi par l’OGBL. « On attend depuis trop longtemps pour ce qui est de l’adaptation automatique des allocations familiales à l’évolution du revenu médian. Nous lançons un appel au Premier ministre pour qu’il fasse de ce dossier une priorité personnelle, qu’il agisse en tant que chef du gouvernement », martèle André Roeltgen.

La réforme du Revenu minimum garanti (RMG), qui doit devenir le Revis, également un projet phare de Corinne Cahen, reste également aux yeux de l’OGBL trop incohérente et inéquitable.

Au-delà de ces deux revendications, l’OGBL persiste et signe pour revendiquer une hausse de 10% du salaire social minium (SSM), combinée à une exonération fiscale des bénéficiaires de ce SSM, une adaptation du barème fiscal à l’évolution des prix (plus d’adaptation depuis 2009) et une revalorisation de l’allocation de la vie chère.

Tout ce catalogue de revendications doit enfin compenser les dégâts causés par la politique d’austérité menée depuis 2009 par les deux gouvernements successifs. « La réforme fiscale est certes positive, mais pas suffisante pour compenser la perte substantielle du pouvoir d’achat lors de ces dernières années », conclut André Roeltgen.

Comme lundi soir à la CGFP, la conclusion reste donc que la balle se retrouve désormais dans le camp de la politique. En l’absence de réponses satisfaisantes, l’OGBL se réserve tous les droits de mener d’autres actions syndicales pour obtenir gain de cause. Le bras de fer est lancé.

David Marques

Retrouvez de plus amples chiffres et explications sur cette campagne dans notre édition papier du mercredi 29 novembre.

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