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Abbas défend la voie diplomatique


Le président de l’Autorité palestinienne était à Luxembourg vendredi. Pour remercier le Parlement d’avoir reconnu l’État palestinien et le gouvernement pour son soutien sans faille.

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Le ministre Jean Asselborn a assuré le président Mahmoud Abbas du soutien du Luxembourg dans sa volonté de construire la paix par le dialogue. (Photos : Hervé Montaigu)

Mahmoud Abbas, 80 ans le 26 mars prochain, ne lâche pas son bâton de pèlerin et répète inlassablement le même message au gré de ses visites dans les capitales européennes. Vendredi, c’est depuis Luxembourg que le président de l’Autorité palestinienne a exhorté les Israéliens à reprendre le processus de paix qui ne peut être nourri que par les seules négociations.

Une importante délégation entourait Mahmoud Abbas, vendredi, pour une journée luxembourgeoise sans temps mort. La visite de travail prévoyait une entrevue avec le Premier ministre, Xavier Bettel, le Grand-Duc Henri, le président de la Chambre des députés, Mars Di Bartolomeo, ainsi qu’avec les membres de la commission des Affaires étrangères et européennes en présence du ministre Jean Asselborn.

Un « full program », comme l’indiquait ce dernier, ravi d’accueillir le leader palestinien qu’il connaît bien. Jean Asselborn a rappelé la position de Luxembourg qui plaide en faveur de la solution à deux États dans les frontières de 1967.

Le Luxembourg, qui soutient Mahmoud Abbas dans sa volonté de construire la paix par le dialogue, demande qu’Israël lève le gel des transferts d’impôts et de taxes collectés aux frontières israéliennes pour le compte de l’Autorité palestinienne qui la prive de la plus grande partie de ses revenus.

> Pas de négociation tant qu’Israël colonise

Les deux hommes ont fait le tour « des problèmes épineux », selon Mahmoud Abbas, qui se posent dans le conflit israélo-palestinien. Le président sait toutefois qu’il n’y aura pas de négociation possible tant qu’Israël poursuivra la colonisation illégale en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Le président Abbas a prévenu que si cette situation devait perdurer, il songerait à des ripostes qu’il ne peut encore déterminer.

« Quand nous lançons un appel pour la reconnaissance de l’État palestinien, ce n’est pas au détriment de l’État d’Israël », a voulu préciser le président en ajoutant être contre « la violence et la déstabilisation ». Il parle bien de la coexistence et la reconnaissance mutuelle de deux États démocratiques et souverains, Israël et la Palestine. « Jean et moi, nous sommes d’accord pour avoir un cadre réglementaire claire et approprié », dit-il. Ce cadre « c’est celui du Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré Jean Asselborn.

Le ministre a rappelé que le conflit était avant tout un conflit « territorial » et non « religieux » et il a salué Mahmoud Abbas le « modéré » qui « lutte dans un esprit diplomatique ». Il n’a pas manqué de témoigner toute sa reconnaissance à Leïla Shahid, présente au sein de la délégation, vendredi à Luxembourg. Jean Asselborn a encore déclaré à l’adresse de Mahmoud Abbas qu’il espérait le voir défendre un « islam humaniste ». Le ministre des Affaires étrangères a également rappelé qu’en plus du soutien politique, le Luxembourg assurait un soutien financier à l’Autorité palestinienne de l’ordre de 37 millions d’euros depuis 2010.

De notre journaliste Geneviève Montaigu


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