Accueil | Police-Justice | Schrassig : l’éducatrice écope de sursis

Schrassig : l’éducatrice écope de sursis


Le parquet lui reprochait d’avoir aidé une mineure à prendre la fuite du Centre socio-éducatif de Schrassig.

Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal correctionnel a condamné mardi matin, la quinquagénaire à 18 mois de prison avec sursis ainsi qu’à une amende de 1 500 euros.

Le 16 juillet 2013, la mineure de 17 ans avait été amenée au Centre socio-éducatif de l’État à Schrassig où une mesure de garde devait être exécutée. Depuis décembre 2012, elle était en fugue. Après l’avoir interpellée, les policiers l’avaient confiée aux éducatrices à Schrassig en début d’après-midi. Mais vers 19 h, elle avait de nouveau disparu du centre.

À la barre, la prévenue âgée de 52 ans avait fermement contesté avoir soustrait la mineure à la décision de placement et lui avoir facilité la fuite de l’institution. «Je reconnais, j’ai commis une faute en lui redonnant son téléphone portable.» C’est tout ce que la quinquagénaire avait concédé. Mais devant les juges, l’adolescente, aujourd’hui majeure, avait témoigné que l’éducatrice l’avait aidée à porter son sac jusqu’à la sortie.

Elle a rendu le portable qui devait être saisi

Lorsque la mineure avait disparu, l’éducatrice n’avait pas donné l’alerte tout de suite. Dans le journal des incidents, elle avait écrit que la mineure lui avait arraché le portable des mains. Pour le parquet, il s’agissait clairement d’une altération des faits.

L’avocat de la prévenue, Me Rosario Grasso, avait plaidé l’acquittement : «Le centre n’est pas fermé. Les fenêtres n’ont pas de barreaux. Pour faire une fugue, on n’a besoin de personne.»

Mais du côté du parquet, c’était un autre son de cloche. «L’éducatrice a aidé la mineure à fuir du Centre socio-éducatif», avait martelé le premier substitut Anouk Bauer. «Elle savait que ce portable devait être saisi pour donner des éclaircissements dans une affaire de vol avec violences», avait-elle soulevé. Le parquet se trouvait toutefois dans l’impossibilité de prouver l’élément moral pour l’entrave à la justice. Il avait finalement requis 18 mois de prison et une amende à l’encontre de la prévenue, mais ne s’opposait pas à un sursis.

F. A.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.