Comme les premiers juges, la Cour d’appel a reconnu le quinquagénaire coupable d’attentat à la pudeur sur une patiente. Elle a confirmé la peine prononcée par le tribunal correctionnel de Diekirch.
«Vingt-trois ans que je travaille comme kinésithérapeute. Je soigne des centaines de personnes. Je veux faire du bien, pas du mal…», s’était défendu le kinésithérapeute, âgé de 50 ans, qui a son cabinet dans le nord du pays, à la barre de la Cour d’appel. Il n’était pas d’accord avec le jugement du tribunal correctionnel de Diekirch qui l’a condamné, à l’automne 2019, à 2 500 euros d’amende pour attentat à la pudeur. Car il conteste fermement avoir commis le moindre geste à connotation sexuelle sur la jeune femme qui le consultait pour des problèmes de nuque ce 2 juin 2017. C’était la deuxième séance qu’elle avait avec lui.
«Il a touché les seins de sa patiente»
Mais pour le parquet général, quand «il a touché les seins de sa patiente», ce n’était pas un «geste médical ou thérapeutique. Ce n’était pas non plus un geste accidentel : c’était un geste ciblé et déterminé!» Ce qui rendait l’infraction d’autant plus grave, d’après sa représentante, c’est que le quinquagénaire l’a commise dans le cadre de sa profession. Voilà pourquoi elle demandait de retenir la circonstance aggravante qu’«il a abusé de l’autorité que lui confèrent ses fonctions.» Ce qui élargissait la fourchette des peines. Considérant «une simple amende» de «peine trop clémente», elle avait donc également requis une peine de prison de trois mois, sans s’opposer à un sursis.
Si dans son arrêt rendu mardi après-midi, la Cour d’appel a bien retenu la circonstance aggravante, cela ne s’est pas répercuté sur la peine. L’amende prononcée par les premiers juges a été confirmée.
La jeune femme, qui s’était vu allouer 750 euros de dommages et intérêts ainsi qu’une indemnité de procédure de 500 euros en première instance, n’avait pas interjeté appel.
Fabienne Armborst