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Injure : le défenseur des animaux Armand Clesse acquitté par la Cour d’appel


Pour avoir déclaré que les «chasseurs sont des barbares», Armand Clesse avait été condamné à une amende de 100 euros par le tribunal de Diekirch. (Photo : archives lq/Alain Rischard)

Le politologue et défenseur des animaux Armand Clesse (70 ans) s’était retrouvé dans le viseur de deux chasseurs. En cause, des propos tenus le 23 février 2019 lors de l’émission Background sur les ondes de RTL l’opposant au vice-président de la Fédération luxembourgeoise des chasseurs.

Condamné à une amende de 100 euros en première instance pour injure, Armand Clesse avait interjeté appel. Sa défense avait plaidé l’acquittement et a obtenu gain de cause. Mardi après-midi, la Cour d’appel a en effet acquitté le septuagénaire.

«Jeeër sinn Barbaren» (les chasseurs sont des barbares), «D’Juegd ass doutmaachen, d’ass Mord well et ass geplangt» (la chasse, c’est tuer, c’est un assassinat prémédité), «D’Juegd, dat ass d’Loscht doutzemachen» (la chasse, c’est le plaisir de tuer). Voilà une partie des propos litigieux qui faisaient l’objet de cette citation directe dont était saisi le tribunal correctionnel de Diekirch en début d’année. Des propos que les deux citants directs jugeaient «calomnieux» et par lesquels Armand Clesse aurait porté «atteinte à leur honneur».

La définition du Larousse

Alors que les premiers juges avaient estimé que la déclaration qualifiant les chasseurs de barbares, c’est-à-dire des êtres «d’une grande cruauté, inhumains» selon la définition du Larousse, était susceptible de constituer une injure, la Cour d’appel a visiblement tranché différemment. À la barre, le défenseur des animaux avait déclaré qu’en qualifiant les chasseurs de «barbares», il voulait «secouer la société».

Vu l’acquittement, la Cour d’appel s’est déclarée incompétente pour connaître des demandes des parties civiles. En première instance, les deux chasseurs s’étaient vu allouer l’euro symbolique et une indemnité de procédure de 500 euros. Aujourd’hui après l’arrêt rendu par la Cour d’appel, tous deux sont condamnés à payer les frais d’instance.

Fabienne Armborst

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