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Inde : le « roi du dosa » sollicite un report de son incarcération


Condamné à perpétuité, l'homme devait se rendre dimanche à la police. A la place, il a demandé à repousser son incarcération pour raisons de santé. (Photo illustration AFP)

Le fondateur de la célèbre chaîne de restaurants indiens Saravana Bhavan, définitivement condamné à la prison à perpétuité pour meurtre, a demandé lundi à la Cour suprême un report de son incarcération pour raisons de santé.

La plus haute instance judiciaire d’Inde avait confirmé en mars la condamnation à la prison à vie de P. Rajagopal, pour avoir fait assassiner en 2001 le mari d’une femme qu’il voulait prendre comme troisième épouse.

La justice lui avait donné jusqu’au 7 juillet pour se rendre aux autorités pénitentiaires afin d’être écroué, délai qui a expiré dimanche sans qu’il ne se présente.

Lundi, le septuagénaire a saisi à nouveau la Cour suprême pour solliciter un report du début de sa peine, soutenant qu’il est actuellement hospitalisé et a besoin de davantage de temps. Sa requête sera examinée mardi.

Un homme considéré comme un pionnier de la restauration

Toujours de blanc vêtu, un signe hindou au front, P. Rajagopal a fondé au début des années 1980 au Tamil Nadu (sud) la chaîne de restaurants végétariens d’Inde du Sud Saravana Bhavan. Il est vu comme un pionnier du secteur de la restauration dans le pays. Sa société compte aujourd’hui plus de 80 enseignes à l’international, dont une à côté de la gare du Nord à Paris.

Menaces, passages à tabac, séquestrations, exorcisme…

À l’aube des années 2000, l’entrepreneur d’origine modeste s’était mis en tête, possiblement sur les conseils d’un astrologue, de prendre comme troisième épouse de fait la fille d’un de ses employés. Mais la jeune femme, déjà mariée, avait repoussé ses avances et ses promesses de la couvrir d’or. Menaces, passages à tabac, séquestrations, rites d’exorcisme : pendant des mois, Rajagopal avait harcelé l’époux, la femme et sa famille pour qu’elle quitte son compagnon.

Le corps du mari sera finalement retrouvé dans la nature, étranglé par un homme de main. « Rajagopal est un exemple de comment vous pouvez grimper les échelons de la société en travaillant dur et en sortant des sentiers battus », expliquait récemment à l’AFP G. C. Shekhar, journaliste pour le magazine Outlook à Chennai, capitale du Tamil Nadu. « Ce qui l’a mené à sa chute est son faible pour les femmes et sa conviction qu’il était si puissant qu’il pouvait faire assassiner quelqu’un et s’en tirer. »

LQ/AFP

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