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Il perd une jument le long de l’A4 : son propriétaire veut qu’elle soit euthanasiée


« Nous avons annoncé le prix de 4 000 €. La dame nous a alors demandé de l’euthanasier sur place » (Photo DR)

Une scène insolite à hauteur de Freyming-Merlebach : une jument en état de choc sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A4. C’est ce qu’ont découvert ce matin les sapeurs-pompiers. L’animal, un cheval de course, est semble-t-il tombé du van qui le transportait vers l’Autriche. Le chauffeur n’aurait rien remarqué.

6 h 30 ce mercredi 4 août au matin. Le téléphone de Clément Dupont, cavalier aux écuries du Moulin à poudre situées à Macheren, sonne. A l’autre bout du fil, les sapeurs-pompiers. Ils lui expliquent qu’ils se trouvent à quelques kilomètres de là, sur l’A4, à hauteur de la sortie de Freyming-Merlebach et qu’ils font face à un cheval « égaré ».

Les secours ont besoin de ses services. Le professionnel de l’équitation se rend aussitôt sur les lieux et découvre un animal totalement figé sur la bande d’arrêt d’urgence, couvert de multiples blessures. Il a du mal à poser le pied au sol et refuse de bouger.

Le peloton de gendarmerie de l’autoroute de Saint-Avold sécurise les lieux, le temps que le moniteur tente de charger la bête dans son van. Mais, il n’y parvient pas. Elle refuse d’avancer et surtout de monter dans la remorque.

Un vétérinaire est appelé à la rescousse. Il examine l’équidé et comprend qu’il se trouve en état de choc et des douleurs au niveau du ventre l’empêchent de se mouvoir.

Il soupçonne une torsion des intestins. Le médecin est contraint de lui injecter un calmant. Après quelques minutes, l’animal cède et accepte de grimper dans le véhicule.

Le mystère levé

Mais le mystère sur ce cheval trouvé sur la voie rapide persiste. Il sera levé grâce à sa puce d’identification se trouvant sur son encolure. Les informations recueillies permettent d’identifier le propriétaire, un éleveur de chevaux de course vivant dans le Calvados

La jument est une pouliche trotteuse de 3 ans qui n’a pas donné les résultats escomptés en course en France, mais possède un potentiel à révéler. Elle s’est donc retrouvée sur le marché et a été achetée par un Autrichien souhaitant la faire courir dans son pays. Le tout par le biais d’une intermédiaire située en Belgique.

Comment a-t-elle atterri sur le macadam ? « Elle se trouvait dans un van attelé à un camion et le transporteur n’a pas remarqué qu’elle en était tombée durant le trajet. Il s’en serait aperçu bien plus loin, lorsqu’il a dû s’arrêter pour faire le plein d’essence.

Le propriétaire préfère s’en débarrasser

Clément Dupont souhaite alors pousser les investigations et surtout ce qu’il doit faire du cheval. Il entre en relation avec la commissionnaire. Celle-ci dans un premier temps, lui avoue que son nouveau « maître y tient beaucoup » et qu’il faut tout faire pour la sauver.

« La seule solution était de l’envoyer en clinique afin qu’elle subisse une intervention chirurgicale », relate Clément Dupont. « Nous avons annoncé le prix de 4 000 €. La dame nous a alors demandé de l’euthanasier sur place ».

Le cavalier est stupéfait par la réaction de son interlocutrice. Il pense pourtant qu’il y a moyen de la maintenir en vie. « La dame, après avoir eu son client, a accepté de s’en débarrasser en nous la cédant gracieusement ».

Une course contre la montre s’est aussitôt engagée et la jument a été conduite en urgence à la clinique vétérinaire de Sarre-Union. Son sort est désormais entre les mains des vétérinaires et la note devra être réglée par les écuries du Moulin à Poudre qui viennent de lancer un appel à contributions pour honorer les frais liés aux soins.

 Romuald Ponzoni (Le Républicain Lorrain)

Un commentaire

  1. Wat ged ed awer e Gedrecks vu menschen……..

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