Accueil | Police-Justice | Crues à Paris : la Seine monte encore

Crues à Paris : la Seine monte encore


Sept gares parisiennes du RER C, en bordure du fleuve, restaient fermées samedi. (Photo : AFP)

La Seine continuait sa lente montée à Paris samedi, en attendant le pic de crue attendu en toute fin de week-end, tandis que la situation s’améliorait en amont de la capitale, a indiqué Vigicrues.

Alors que vendredi le pic était prévu pour se situer entre 5,80 et 6 mètres « lors du week-end », Vigicrues a affiné samedi sa prévision: environ 5,90 m, dimanche soir au plus tôt. À la station du pont d’Austerlitz, samedi à 12h50, la Seine était à 5,72 m.

« La montée est un petit peu plus lente que prévu, donc le maximum attendu est décalé dans la soirée de dimanche à lundi, aux alentours de 5,90 m », a déclaré une porte-parole de l’organisme de surveillance, Rachel Puechberty. « Pour monter comme pour redescendre, maintenant ça va être très lent. La crue de la Marne [un affluent de la Seine] est très, très lente, notamment », a-t-elle ajouté.

Les bateaux mouches paralysés

D’après elle, le niveau le plus haut pour la Seine devrait persister « une douzaine d’heures » à Paris dimanche et lundi, avant le début d’une décrue qui prendra beaucoup de temps. L’eau marron clair atteignait samedi les cuisses du Zouave du pont de l’Alma. Les bateaux-mouches, non loin, étaient paralysés par l’interdiction de navigation, et seuls les sapeurs-pompiers naviguaient. Des voies sur berge, effacées par la crue, ne subsistaient que des rangées d’arbres, quelques panneaux et des poubelles flottant en surface.

Évacuations en Île-de-France

Au total, en Île-de-France, 666 personnes ont été évacuées, selon la préfecture de police. Un peu moins de 1.500 foyers sur 6,2 millions sont privés d’électricité, selon Enedis, le gestionnaire du réseau.

TOPSHOT-FRANCE-TOURISM-FEATURE-FLOODSSept gares parisiennes du RER C, en bordure du fleuve, restaient fermées samedi jusqu’à nouvel ordre.

Les crues qui touchent diverses régions de la France en cette fin janvier sont dues à des précipitations importantes sur des sols gorgés d’eau. Le bimestre décembre-janvier est l’un des trois plus pluvieux depuis le début des relevés en 1900, selon Météo-France.

 

Même si cette crue 2018 a été importante, le pire a été évité encore cet hiver, à savoir le scénario catastrophe d’une crue historique comme celle de 1910, où la Seine avait atteint 8,62 m.

Le Quotidien/AFP