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D’Wäibar à Remich : rien que des vins d’ici !


On ne fait pas que boire au Wäibar, on y mange aussi ! (photo Alain Rischard)

Il est le premier et le seul bar à vin exclusivement porté sur la production luxembourgeoise. D’Wäibar fêtera au printemps son premier anniversaire.

C’est l’histoire d’un bar à vin ouvert par quatre potes qui se sont dit qu’avoir un travail, ce n’était pas assez ! Les deux couples, Carole Sitz (qui gère la communication de Remich) et Ben Olinger (animateur sur Eldoradio) et Raoul Dentzer (banquier) et Jessy Grethen (ostéopathe), se sont dit, il y a tout juste un an, qu’ouvrir un bar à vin à Remich serait une riche idée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, aucune adresse de ce type n’existait dans la petite ville la plus touristique de la Moselle.

Aussitôt, ils font tourner l’info : si vous avez connaissance d’un bail qui se libère, dites-le nous. Et cela ne traîne pas, «six semaines plus tard, notre actuel voisin (un fleuriste) nous dit que le bar à tapas va se libérer», raconte Carole Sitz. Le lieu est connu, si les tapas n’avaient pas fait recette, le Café-crème qui le précédait était une institution pendant un quart de siècle. L’affaire est vite conclue et en mai dernier, les quatre amis deviennent associés : le Wäibar ouvre ses portes.

Le lieu, ouvert sur l’esplanade de Remich, inspire les autres amis : on y servira du vin, mais rien que des crus produits par des vignerons luxembourgeois. «Nous sommes le seul bar à vin de ce type dans tout le pays», souligne Ben. Par extension, on peut même dire que le concept est unique au monde! Pour lui, homme de radio issu de Belvaux, le vin était loin d’être une évidence. «Avant, il ne buvait même pas de crémant, sourit sa femme. Il me refilait toujours discrètement les coupes de crémant qu’on lui mettait dans la main et c’est moi qui les buvait!» Il acquiesce sans broncher, d’autant que son rapport au jus de la treille a radicalement changé aujourd’hui : «C’est elle qui connaissait le vin et qui m’a présenté les vignerons.» Carole est une Mosellane, son père, Jacques Sitz, est même le nouveau bourgmestre de la commune.

Ben Olinger et Carole Sitz sont associés à Raoul Dentzer et Jessy Grethen. Au Wäibar, on travaille entre amis ! (photo Claude Lenert)

Ben Olinger et Carole Sitz sont associés à Raoul Dentzer et Jessy Grethen. Au Wäibar, on travaille entre amis ! (photo Claude Lenert)

25 vins et une carte qui tourne

Le concept arrêté, il faut construire la carte. «Tout d’abord, nous voulions les huit vignerons de la commune, assure Carole. Et ensuite, une carte qui évolue au fil du temps pour présenter un maximum de producteurs.» Certains vins sont plébiscités et donc inscrits ad vitam aeternam, mais la majorité des cols tournent au gré des envies des associés. «En tout, nous avons environ 25 références», précise Carole.

L’éclectisme est de rigueur puisque tous les groupements sont représentés : il y a les vignerons indépendants, la coopérative Vinsmoselle et les négociants. «La seule condition, c’est de ne servir que des vins qui ne se retrouvent pas dans la grande distribution», avance-t-elle. Il y avait toutefois un souci : la Moselle ne produit pas de ces rouges costauds si populaires aujourd’hui. Tout le monde n’apprécie pas le pinot noir. Les quatre compères ont trouvé la parade : ils ont fait appel à des vignerons luxembourgeois qui œuvrent à l’étranger. Le plus célèbre d’entre tous est bien sûr le Prince Félix qui, avec son épouse Claire, est vigneron indépendant en Provence, au château Les Crostes.

Certains de ces vins sont servis au verre (à partir de 2,50 euros), les autres à la bouteille. Il est également possible d’acheter les flacons pour les emporter, avec une réduction de 35% sur le prix de la carte. On ne peut toutefois pas en prendre plus de trois, pour ne pas siphonner les stocks.

On ne fait pas que boire au Wäibar, on y mange aussi. Les fourneaux sont mis à contribution par deux cuisinières qui proposent des plats simples mais entièrement faits maison et élaborés avec un maximum de produits locaux. Il y a par exemple les Kniddelen du lundi, servis à volonté et accompagnés d’un verre de vin. «Nous en profitons pour servir des domaines moins connus que les clients ne choisiraient pas spontanément, explique Carole. Ça marche parce qu’il n’est pas rare qu’ils en prennent ensuite une bouteille !» À partir de la mi-février, la saison des brunchs du dimanche reprendra. Les afterworks du vendredi également. Ici, on les appelle «No der Schaaf».

Erwan Nonet

D’Wäibar, 49 rue de Macher à Remich (en face du parking du minigolf). Toutes les infos sur la page Facebook d’Wäibar.

 

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