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Collision mortelle de 2017 à Dudelange : le parquet demande le non-lieu


Les indices pour une poursuite pénale ne sont pas suffisants dans l'affaire du 14 février 2017, selon le parquet. La décision du parquet ne permet pas de trancher entre une erreur matérielle et une erreur humaine (Photo d'archives : Isabella Finzi).

La terrible collision mortelle survenue le 14 février 2017 au niveau de Dudelange, entre un train de fret français et un train de voyageurs des CFL ne donnera pas lieu à une demande de poursuite pénale du côté du parquet luxembourgeois.

L’accident avait coûté la vie au chauffeur de train luxembourgeois, et blessé le conducteur français en face seul à bord.

Une question demeurait depuis : erreur humaine ou erreur matérielle ? «Le parquet estime qu’aucune faute en relation avec l’accident imputable aux CFL, ses dirigeants ou employés n’a pu être établie par l’enquête», apprend-on ce mardi après-midi.

Le parquet livre les éléments suivants  :

• Le conducteur luxembourgeois a bien ignoré un signal de franchissement. En effet, il résulte de l’enquête d’un expert suisse et de celle de l’Administration des enquêtes techniques (AET) du gouvernement que l’accident a eu lieu « notamment en raison de l’inattention du conducteur du train qui n’a, ou bien, pas vu ou pas réagi au signal avancé qui présentait un avertissement, ou bien n’a pas vu ou réagi seulement tardivement au signal principal. »

• Toutefois, une défaillance du système est aussi en jeu : « il est établi que le « crocodile » (NDLR : contact monté sur les rails) n’a pas transmis d’impulsion électrique informant le conducteur qu’il venait d’ignorer le signal ».

• L’analyse des mémoires des enregistreurs sur le trajet a constaté un « dysfonctionnement aléatoire et irrégulier pour quelques trajets du ‘crocodile’ […] Les raisons de ces dysfonctionnements aléatoires n’ont toutefois pas pu être déterminées malgré des tests en laboratoire. »

• L’analyse des enregistreurs a permis de constater un « dysfonctionnement aléatoire et irrégulier pour quelques trajets du ‘crocodile’ du signal », la cause du dysfonctionnent se situant au niveau du contact monté sur le rail.

• L’enquête n’a de même pas permis d’établir un manquement dans la planification ou l’exécution de l’entretien du fonctionnement de la signalisation en général et du signal de crocodile en particulier.

• « Le système de répétition des signaux par contacts fixes de la voie crocodile avait été remplacé par les CFL sur leur réseau dès 2005 par un système plus performant, l’ETCS. A l’époque de l’accident, ce système n’avait pas pu être mis en service sur la ligne Luxembourg-Thionville, étant donné que les véhicules moteurs des CFL n’étaient pas autorisés à circuler en France avec ce système en service. »

Le Quotidien

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