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Collision frontale sur la N11 : 6 mois avec sursis pour le conducteur survivant


L'Opel du prévenu s'était complètement déportée sur la voie d'en face. Le septuagénaire au volant de la VW n'a pas pu l'éviter. Il est mort des suites de ses blessures à l'hôpital. (Photo : police grand-ducale)

Début mai 2018, un homme de 78 ans était décédé cinq jours après une collision frontale sur la N11 entre Dommeldange et Waldhof. L’automobiliste à l’origine de ce tragique accident a été condamné, ce jeudi matin, à six mois de prison avec sursis, une amende de 1000 euros ainsi qu’une interdiction de conduire de 36 mois. La moitié de cette peine est assortie du sursis.

L’Opel du trentenaire s’était complètement déportée sur la voie d’en face. Le septuagénaire au volant de la VW n’avait pas pu l’éviter. La veuve et la petite-fille (également blessées dans l’accident) ainsi que les deux filles de la victime s’étaient constituées parties civiles lors du procès. La 12e chambre correctionnelle a nommé un expert médical et un expert calculateur afin d’évaluer leurs dommages et intérêts.

«Mon volant s’est bloqué»

À la barre, le prévenu de 33 ans avait répété que c’est un problème technique sur son véhicule qui a mené à l’accident ce 3 mai 2018, vers 14h : «Mon volant s’est bloqué. Et ma voiture s’est déportée de l’autre côté. J’ai essayé de la contrôler…»

L’expert technique n’avait cependant pas pu faire la lumière sur les raisons du brusque changement de trajectoire. Il n’avait pu déceler aucun indice pour un éventuel défaut technique : ni au niveau des freins ni au niveau du système de direction du véhicule. L’explication livrée par le prévenu tenait ainsi difficilement la route.

«Il a provoqué seul l’accident sans qu’il y ait de cause externe», avait considéré le parquet dans son réquisitoire. Le trentenaire n’ayant pu prouver que son véhicule avait un problème, il estimait qu’il y a eu une faute d’inattention. Une autre possibilité serait un micro-sommeil. Dépêchée sur les lieux de l’accident, la police n’avait relevé aucune trace de freinage. Les tests de dépistage d’alcool et de drogue s’étaient révélés négatifs.

Fabienne Armborst

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