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Yémen : libération d’un diplomate saoudien aux mains d’Al-Qaïda


Un diplomate saoudien, enlevé il y a près de trois ans au Yémen et qui était aux mains d’Al-Qaïda, a été libéré et rapatrié en Arabie saoudite, a annoncé le ministère de l’Intérieur à Ryad.

YEMEN-SAUDI-POLITICS-HADI

La libération du diplomate saoudien est intervenue après une décision de l’Arabie saoudite de transférer son ambassade de Sanaa, contrôlée par la milice chiite des Houthis, à Aden, en signe de soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. (Photos : illustration AFP)

Abdallah al-Khalidi, vice-consul d’Arabie saoudite à Aden, ville du sud du Yémen où il a été enlevé le 28 mars 2012, était apparu plusieurs fois dans des vidéos d’Al-Qaïda pour demander à Ryad de négocier avec ses ravisseurs afin d’obtenir sa libération.

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) réclamait notamment en échange la libération de femmes appartenant à la mouvance jihadiste emprisonnées en Arabie saoudite, ainsi qu’une rançon. Le porte-parole du ministère saoudien de l’Intérieur, cité par l’agence officielle SPA, a affirmé que la libération de Abdallah al-Khalidi était le fruit d' »efforts des services de renseignement saoudien », sans plus de précisions.

Il a ajouté que le diplomate allait subir des examens médicaux avant d’être réuni avec les membres de sa famille. Le porte-parole a rappelé que le diplomate avait été enlevé devant sa résidence à Aden avant d’être remis, dans une « transaction douteuse », à des membres du « groupe déviant », ce qui désigne Al-Qaïda dans le langage officiel saoudien.

La libération du diplomate saoudien est intervenue après une décision de l’Arabie saoudite de transférer son ambassade de Sanaa, contrôlée par la milice chiite des Houthis, à Aden, en signe de soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Ce dernier a réussi à fuir le 21 février la capitale, où il était assigné à résidence par les Houthis, pour s’établir à Aden, d’où il n’a cessé de clamer son statut de président « légitime » du Yémen et de défier les miliciens Houthis.

Aqpa est considérée par Washington comme la branche la plus dangereuse du réseau extrémiste sunnite. Aqpa est bien implantée dans le sud et le sud-est du Yémen où elle a profité de l’affaiblissement du pouvoir central pour étendre son influence.

AFP

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