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Vers une nouvelle taxe automobile verte à Bruxelles


Bruxelles a la réputation d'être une des villes les plus embouteillées d'Europe. (photo editpress/François Aussems)

La région de Bruxelles, qui veut limiter l’usage de la voiture dans la capitale belge aux heures de pointe, compte instaurer d’ici cinq ans une taxe calculée sur l’horaire de circulation, affirme mercredi la ministre régionale chargée de la Mobilité, Elke Van den Brandt.

« Idéalement, ce sera une taxation kilométrique mise en place avec les autres régions (NDLR : la Flandre et la Wallonie). Mais si cela prend encore dix ans pour qu’elles soient convaincues, nous n’avons pas le luxe d’attendre à Bruxelles. Dans tous les cas, nous allons y aller », assure cette écologiste néerlandophone dans le quotidien belge L’Écho.

Bruxelles a la réputation d’être une des villes les plus embouteillées d’Europe. Et les « navetteurs », les Belges des autres régions qui viennent chaque jour travailler en voiture dans la capitale, sont considérés en bonne partie responsables de cette congestion.

Elke Van den Brandt invite la Flandre et la Wallonie à se rallier à sa mesure, « le plus important étant de passer d’un tarif fixe à un tarif en fonction de l’utilisation ».

L’idée pour appliquer la nouvelle mesure serait d’utiliser les caméras déjà en place pour contrôler l’accès à la Zone de basses émissions, où certains véhicules trop vieux et trop polluants sont interdits. Cet accès réglementé concerne également les véhicules étrangers, sauf rares exceptions.

Les caméras permettraient de repérer quelles plaques d’immatriculation sont les plus présentes aux heures de pointe dans les rues de la capitale.

« C’est un (grand) pas dans la BONNE direction pour une meilleure qualité de l’air à Bruxelles », a salué sur sa page Facebook le collectif Bruxsel’air, qui milite pour un air plus pur.

Selon Elke Van den Brandt, il suffirait que 20% des automobilistes décident de se déplacer autrement pour régler le problème des embouteillages.

La percée du parti Ecolo-Groen aux élections belges de fin mai lui a permis d’intégrer la majorité à Bruxelles et de cogérer désormais la région avec les socialistes et certains libéraux.

Au programme du nouveau gouvernement régional, en place jusqu’en 2024, figure une panoplie de mesures pour favoriser les transports en commun ainsi que les déplacements à vélo et à pied.

Il a ainsi déjà été décidé de généraliser, à l’horizon 2021, la limitation à 30 km/h de la vitesse autorisée dans les 19 communes de la région Bruxelles-Capitale.

AFP