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Vaccin Covid : les contours de la 3e dose se précisent en France


M. Kluge a souligné que les nouveaux variants plus contagieux, principalement Delta, avaient changé la donne (Photo AFP)

Les contours de la campagne pour une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 se précisent, avec un accès « dès le 1er septembre » pour les plus vulnérables, avant un élargissement progressif à tous les plus de 65 ans et les personnes à risque.

Au total, « 18 millions de personnes sont susceptibles de recevoir le rappel », a estimé le ministère de la Santé mardi lors d’un point presse en ligne. Ce rappel, qui vise à contrer une baisse d’efficacité de la vaccination après quelques mois, concernera d’abord « un premier cercle » constitué par les résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée (USLD), l’ensemble des personnes de plus de 80 ans ainsi que les malades à très haut risque de forme grave de Covid et les patients immunodéprimés, a confirmé le ministère. « La prise de rendez-vous va pouvoir commencer lundi prochain », pour des injections « dans la foulée dès le 1er septembre », a-t-il précisé.

Saisie par le ministère sur la pertinence d’élargir le public bénéficiant de ce rappel, la Haute autorité de santé (HAS) a elle recommandé mardi de proposer « une dose de rappel avec un vaccin à ARNm (Pfizer ou Moderna, ndlr) pour les personnes de 65 ans et plus, ainsi que pour les personnes présentant des comorbidités qui augmentent le risque de formes graves de Covid-19 ».

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé lundi soir sur BFM TV ce périmètre, plus large qu’initialement envisagé, tout en disant attendre l’avis de la HAS.

Les comorbidités exposant à un risque accru de forme grave de Covid (diabète, obésité, insuffisance cardiaque ou respiratoire…) concernent une population beaucoup plus large que les personnes « à très haut risque », qui fait référence à une liste restreinte de maladies (malades de cancer en cours de traitement, patients dialysés, transplantés d’organes, porteurs de trisomie 21…).

« Baisse de la protection »

Selon le ministère, le « premier cercle » concerne 6 millions de personnes, tandis que les 65-79 ans et les porteurs de comorbidités représentent 12 millions supplémentaires. Après quelques mois, « les études récentes suggèrent une réduction de l’efficacité de tous les vaccins, en particulier contre le variant delta », souligne la HAS, même si cette diminution « nécessite d’être confirmée par d’autres études et à plus long terme ».

« Cette baisse de la protection concerne essentiellement l’infection et les formes symptomatiques », tandis que les formes graves « restent globalement bien couvertes » malgré une « légère baisse d’efficacité », précise-t-elle. La HAS recommande « un délai d’au moins 6 mois » entre la primovaccination et le rappel.

Et dans tous les cas, « la priorité pour les prochaines semaines est de tout mettre en oeuvre afin d’augmenter la couverture vaccinale, en particulier dans la classe d’âge des plus de 80 ans pour laquelle la couverture vaccinale complète reste insuffisante (79,9%) malgré leur grande vulnérabilité face à la maladie », observe-t-elle.

L’autorité propose de « simplifier le parcours vaccinal » des personnes concernées « en administrant le vaccin contre la grippe et celui contre la Covid de manière concomitante » à partir de fin octobre. « Mécaniquement ça va s’échelonner », a assuré le ministère de la Santé, rappelant que la campagne de vaccination s’est faite par élargissements successifs.

La vaccination avait été ouverte mi-février aux personnes avec des comorbidités âgées d’au moins 50 ans, puis le 1er mai sans limite d’âge. Pour la population générale, la limite d’âge avait été abaissée à 70 ans fin mars puis 60 ans mi-avril. La HAS recommande aussi une dose de rappel avec un vaccin ARNm pour les personnes qui ont eu le vaccin à dose unique Janssen, « à partir de quatre semaines après » l’injection.

Il est en effet vraisemblable qu’une seule dose ne suffise pas à protéger contre le variant Delta, justifie la HAS. Ce variant beaucoup plus contagieux est responsable d’une quatrième vague qui a porté le nombre de patients dans les services de soins critiques à plus de 2.000 depuis quelques jours, contre moins de 1.000 début juillet. Au niveau national, « nous pourrions avoir atteint le pic de réanimation dans quelques jours », a assuré lundi le ministre de la Santé Olivier Véran sur BFMTV.

Mais la situation reste très préoccupante en Guadeloupe, en Martinique et en Polynésie, où la couverture vaccinale est nettement plus faible que la moyenne et où les hôpitaux sont saturés. Depuis le début de la quatrième vague, 56 patients ont été transférés (33 depuis les Antilles vers la métropole et 23 depuis le sud de la France vers la moitié nord), a indiqué mardi le ministère de la Santé à l’AFP. « Au vue de la situation qui continue à se dégrader aux Antilles », le rythme de ces évacuations « va continuer à accélérer », a-t-il précisé.

LQ/AFP

Un commentaire

  1. J’attends la quinzième dose pour me décider…..

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