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Solar Impulse en Californie sans problème et toujours sans carburant


"C'est l'une des expériences les plus époustouflantes que j'aie jamais vécues", a lancé le pilote à sa descente d'avion. (Photo AFP)

L’avion solaire Solar Impulse s’est posé sans encombre samedi en Californie, complétant ainsi sa traversée du Pacifique, la partie la plus périlleuse de ce tour du monde utilisant uniquement l’énergie solaire.

« Le Pacifique est fait, mon ami. J’adore, mais c’est fait », a déclaré le pilote suisse Bertrand Piccard, juste avant l’atterrissage à Moffett Airfield au sud de San Francisco, à 23h44 heure locale (dimanche 6h44, NDLR). « C’est l’une des expériences les plus époustouflantes que j’aie jamais vécues », a-t-il lancé à sa descente d’avion, après ce vol d’une soixantaine d’heures pendant laquelle il ne pouvait pas dormir plus de vingt minutes d’affilée.

« L’innovation et l’esprit pionnier doivent continuer. La révolution de la technologie propre doit continuer à avancer », a-t-il ajouté, avant de redire sa conviction que, « dans dix ans, des avions électriques pourront transporter une cinquantaine de personnes. Cela va arriver. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est réel ».

A peine vingt minutes de « sommeil »

Solar Impulse était parti jeudi de l’archipel américain de Hawaï, au milieu du Pacifique, où il avait dû faire plusieurs mois d’escale technique pour réparer les batteries endommagées par une chaleur excessive pendant la traversée depuis le Japon. Le vol entre Hawaï et la Californie représentait un défi technique, avait estimé au début du périple Bertrand Piccard. Il avait expliqué que l’envergure des ailes du SI2, équivalente à celles des plus gros avions commerciaux (63,4 mètres) pour un poids de seulement 1,5 tonne (poids d’une fourgonnette), rendait l’appareil « très sensible aux turbulences ».

Cette traversée du Pacifique est aussi la plus périlleuse en raison de l’absence de sites proches d’atterrissage en cas d’urgence. Le pilote de Solar impulse, avait-il rappelé avant son départ, ne peut pas dormir ou s’assoupir très longtemps car, « après vingt minutes, on doit se réveiller pour tout contrôler ». L’avion ne pouvant transporter qu’un seul pilote, Bertrand Piccard, âgé de 58 ans, et son compatriote André Borschberg, 63 ans, se relaient à chaque étape pour accomplir à tour de rôle les longs vols en solo. André Borschberg pilotera donc l’avion pour la traversée des États-Unis jusqu’à New York, où il devrait atterrir non loin de la Statue de la Liberté. L’étape suivante sera la traversée de l’Atlantique et enfin le vol d’Europe vers Abou Dhabi.

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