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Qatar : victime d’un viol, condamnée pour adultère


Le tribunal de Doha estime que Laura s'est livrée à "des relations sexuelles en dehors des liens du mariage". (illustration AFP)

Un tribunal de Doha a condamné lundi à un an de prison avec sursis pour « adultère » une Néerlandaise de 22 ans, qui avait été arrêtée après avoir porté plainte pour viol durant ses vacances au Qatar.

La jeune femme, identifiée par son prénom Laura et qui n’était pas présente à l’audience, sera expulsée du Qatar une fois qu’elle aura payé une amende de 3 000 riyals (732 euros), a précisé une source judiciaire. Elle a rejeté l’accusation. L’homme jugé avec elle, un ressortissant syrien identifié comme Omar Abdallah al-Hassan, a écopé quant à lui de 100 coups de fouet pour « adultère » et de 40 coups de fouet pour « consommation d’alcool », interdite dans cet émirat conservateur régi par la loi islamique, selon la même source.

Omar Hassan, qui n’était pas non plus présent à l’audience, sera soumis à un examen médical pour vérifier s’il est apte à subir le châtiment corporel. Il sera ensuite expulsé du Qatar. Originaire d’Utrecht, Laura était détenue depuis son arrestation le 14 mars. Elle était « suspectée d’adultère, ce qui signifie des relations sexuelles en dehors des liens du mariage », interdites au Qatar, avait indiqué la semaine dernière son avocat.

Ce dernier a raconté que sa cliente, qui était en vacances dans ce pays du Golfe, s’était rendue dans un hôtel où la consommation d’alcool est autorisée. « Elle est allée danser mais à son retour à sa table, après la première gorgée, elle s’est rendue compte que quelqu’un avait ajouté quelque chose dans son verre ». « Elle s’est sentie très mal et elle ne se souvenait plus de rien. Mais le lendemain matin, quand elle se réveilla dans un appartement complètement inconnu, elle a réalisé, à sa plus grande horreur, qu’elle avait été violée », avait-il affirmé. Elle a réussi à s’enfuir et à chercher de l’aide avant de se rendre à un poste de police pour déposer plainte contre son agresseur, selon l’avocat, mais les policiers ont refusé de la laisser repartir.

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