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L’Iran dit craindre des attaques contre ses infrastructures pétrolières


L'Iran est accusé par Ryad, Washington, Berlin, Londres et Paris d'être responsable des attaques aériennes ayant endommagé le 14 septembre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite. (archives AFP)

Le ministre du Pétrole iranien Bijan Namdar Zanganeh a enjoint officiellement dimanche le secteur pétrolier de son pays à se placer « en état d’alerte maximal » face à des menaces d’attaques « matérielles ou cybernétiques ».

Le ministre a publié un message dans lequel il juge « nécessaire que toutes les entreprises et infrastructures de l’industrie pétrolière soient en état d’alerte maximal face à des menaces d’attaques physiques ou cybernétiques », écrit Shana, l’agence officielle de son ministère. Bijan Namdar Zanganeh explique que ces précautions doivent être prises compte tenu des sanctions américaines contre l’Iran et de la « guerre économique totale » que la République islamique accuse Washington de mener contre elle.

Téhéran a nié le 21 septembre des informations de presse selon lesquelles certaines de ses installations pétrolières auraient été perturbées à la suite d’une cyberattaque. L’Iran est accusé par Ryad, Washington, Berlin, Londres et Paris d’être responsable des attaques aériennes ayant endommagé le 14 septembre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite, et forcé le royaume – premier exportateur mondial de brut – à réduire fortement sa production.

Le complexe nucléaire piraté en 2010

Téhéran a nié toute implication dans ces attaques revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen, que la République islamique dit soutenir face à la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, engagée dans le conflit yéménite depuis 2015.

Dans la foulée de ces attaques, le président américain Donald Trump avait indiqué que son pays préparait une « riposte », avant de faire quelques jours plus tard l’éloge de la « retenue » militaire. Depuis, Wasghinton a notamment renforcé ses sanctions contre la Banque centrale iranienne, dans une nouvelle escalade de la politique de « pression maximale » contre la République islamique, édictée après le retrait unilatéral américain de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

Le ministre iranien des Télécommunications avait reconnu dans le passé que l’Iran avait « fait face à du cyberterrorisme – comme avec Stuxnet ». Ce virus, présumé de conception américano-israélienne, avait été introduit en 2010 dans un ordinateur du complexe nucléaire iranien, entraînant des dysfonctionnements majeurs dans leur parc de centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement de l’uranium.

LQ/AFP

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