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Libération de deux Français détenus en Iran, annonce Paris


Le Franco-Irlandais Bernard Phelan et le Français Benjamin Brière, avant leur arrestation. (photo AFP)

Le Français Benjamin Brière et le Franco-Irlandais Bernard Phelan, qui étaient détenus dans la prison de Mashhad dans le nord-est de l’Iran, ont été libérés, ont annoncé vendredi le président français et sa ministre des Affaires étrangères.

Le premier, âgé de 37 ans, avait été arrêté en mai 2020 accusé d’espionnage. Le second, 64 ans, consultant en tourisme, avait de son côté été arrêté le 3 octobre 2022 pour atteinte à la sécurité nationale. Les deux hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, ont été libérés pour raisons humanitaires alors que leur état de santé s’est particulièrement dégradé ces derniers mois.

« Je salue leur libération. Merci à tous ceux qui ont œuvré à cette issue », a écrit Emmanuel Macron dans un tweet.

 

À l’occasion d’un échange vendredi matin avec son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a précisé dans un communiqué avoir « rappelé la détermination de la France pour que les autres citoyens français encore retenus en Iran retrouvent eux aussi leur pleine liberté rapidement et bénéficient de leur droit à la protection consulaire ».

D’après le site Flightradar24, un Falcon 900 de la compagnie Airlec, spécialiste des transports aéromédicaux, a décollé de Mashhad à 14 h 50 locales (13 h 20 heure de Paris) pour l’aéroport de Paris-Le Bourget où il devrait atterrir en fin de journée.

Quatre ressortissants français restent encore détenus en Iran, dont Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022, « lors d’un séjour touristique » selon leurs proches ainsi qu’un consultant de 35 ans, Louis Arnaud, arrêté le 28 septembre à Téhéran alors qu’il visitait le pays. L’identité d’un autre Français détenu n’a jamais été rendue publique.

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a quant à elle été libérée le 10 février mais elle ne peut pour l’heure quitter le territoire iranien. Depuis des mois, Paris dénonce sans relâche des détentions qu’il juge arbitraires, employant même le terme « d’otages d’État ».

Comme la France, d’autres pays européens et des défenseurs des droits humains accusent Téhéran de détenir des dizaines d’étrangers sous des prétextes fallacieux dans une stratégie de prise d’otages pour arracher des concessions à l’Occident. Mais face à un régime qui multiplie les emprisonnements et les condamnations à mort, la marge de manœuvre pour libérer les Occidentaux s’est fortement réduite.

 

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