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Le pape appelle à « transformer » une Église qui éloigne les jeunes


Ne pas se complaire dans "des idéologies abstraites qui ne correspondent jamais à la réalité de nos gens", plaide François. (photo AFP)

Le pape François a ouvert mercredi un synode d’évêques du monde entier en appelant à « transformer » les structures paralysantes de l’Église qui éloignent les jeunes.

Le souverain pontife, qui célébrait sur la place Saint-Pierre une messe lançant un synode de quatre semaines consacré aux jeunes, a souhaité la bienvenue à « deux confrères évêques de la Chine continentale », une première à un synode. La présence de ces deux évêques membres de l’Association patriotique catholique chinoise (contrôlée par le gouvernement communiste) est la conséquence d’un accord historique qui vient d’être scellé entre le Vatican et la Chine sur la question épineuse de la nomination des évêques.

A la fin de la messe, une courte prière a également été récitée dans diverses langues, dont le chinois. « Nous commençons une nouvelle rencontre ecclésiale capable d’élargir les horizons, de dilater le cœur et de transformer ces structures qui aujourd’hui nous paralysent, nous séparent et nous éloignent des jeunes, les laissant exposés aux intempéries et orphelins d’une communauté de foi qui les soutienne », a dit le pape dans son homélie.

« Tant de marchands de mort »

François qui présidera le synode a nommé quatre présidents délégués du bout du monde, des cardinaux d’Irak, de Madagascar, de Birmanie et de Papouasie Nouvelle Guinée, pays avec une grande proportion de jeunes confrontés à la misère, aux conflits ou à un statut de minorité religieuse. Une façon pour lui de ne pas limiter les débats aux seuls problématiques sociétales des pays occidentaux plus opulents.

Pour le pape, l’espérance des jeunes incite à rompre avec « le conformisme du : on a toujours fait ainsi ». « La même espérance nous demande de travailler pour renverser les situations de précarité, d’exclusion et de violence, auxquelles sont exposés nos enfants », a-t-il ajouté, appelant à ne pas « les laisser seuls aux mains de tant de marchands de mort ».

Jorge Bergoglio a demandé aux participants du synode de pas « tomber dans une position moralisante ou élitiste » et ne pas se complaire dans « des idéologies abstraites qui ne correspondent jamais à la réalité de nos gens », en citant un livre qu’il avait écrit dans les années 80. Le pape François, qui n’a de cesse de critiquer « le cléricalisme », a dénigré « l’auto-préservation et l’auto-référentialité » du clergé qui deviennent parfois plus importants que « d’écouter le cri des gens ».

LQ/AFP

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