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La station spatiale chinoise s’est désintégrée au-dessus du Pacifique


L'engin n'a semble-t-il pas causer de dégâts en tombant, selon les experts. (photo AFP)

Plus de peur que de mal : la station spatiale chinoise Tiangong-1 s’est désintégrée lundi en plein vol alors qu’elle regagnait la Terre au-dessus du Pacifique, au terme de deux années d’évolution incontrôlée en orbite.

Après plusieurs journées d’incertitude, le laboratoire spatial a fait sa rentrée dans l’atmosphère lundi vers 0h15 GMT, a annoncé le CMSEO, le bureau chinois chargé de la conception des vols spatiaux habités. L’organisme d’État n’a pas fourni les coordonnées exactes du point de chute, évoquant seulement « la partie centrale du Pacifique sud ».

« La plupart des équipements ont été détruits lors de la phase de rentrée dans l’atmosphère », a assuré le CMSEO.

L’engin, en vol incontrôlé depuis 2016, a regagné la Terre un peu plus tôt que prévu : le CMSEO avait annoncé auparavant que la rentrée dans l’atmosphère s’effectuerait autour de 0h42 GMT, ce qui l’aurait située au-dessus de l’Atlantique sud, au large de la ville brésilienne de Sao Paulo.

La station spatiale abandonnée pesait environ huit tonnes mais ne devait pas causer de dégâts en tombant, avait assuré la Chine ces derniers jours. Pékin avait même promis un spectacle « splendide », semblable à une pluie de météorites.

« Amusant à voir »

Mais au-dessus du Pacifique, il paraissait improbable que quiconque ait pu assister à la scène à l’œil nu. Avant de regagner le sol, l’engin spatial a survolé la Corée du Nord et le Japon où il faisait déjà jour, réduisant encore la probabilité d’avoir été vu depuis le sol, a souligné l’astronome Jonathan McDowell, du Centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian, aux États-Unis.

« C’eut été amusant à voir », a-t-il déclaré. « Le bon côté des choses, c’est qu’il n’a pas provoqué de dégâts en tombant. »

Les États-Unis ont confirmé le retour de l’appareil dans le Pacifique, évoquant cependant un décalage d’une minute (0h16 GMT) par rapport à l’évaluation chinoise, selon le Joint Force Space Component Command (JFSCC), dont le réseau de radars a suivi la trajectoire de l’engin en coordination avec plusieurs pays (Allemagne, Australie, Canada, Corée du Sud, France, Italie, Japon, Royaume-Uni).

Le laboratoire spatial avait été placé en orbite en septembre 2011. Il aurait dû effectuer une rentrée contrôlée dans l’atmosphère terrestre, mais a cessé de fonctionner en mars 2016.

D’après l’Agence spatiale européenne (ESA), les ingénieurs chinois au sol n’étaient plus en mesure d’actionner les moteurs qui auraient permis de contrôler la chute de l’engin. Mais Pékin a réfuté à plusieurs reprises que le Tiangong-1 soit devenu « incontrôlable ». Le risque pour un être humain d’être touché par un débris spatial de plus de 200 grammes est d’un sur 700 millions, avait rappelé le CMSEO. « Les gens n’ont aucune raison de s’inquiéter ».

Le Quotidien/AFP

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