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La Corée du Nord tire un missile au-dessus du Japon


(Illustration : AFP)

Le missile a survolé l’île d’Hokkaido, au nord de l’archipel, et fait grimper l’escalade des tensions. Le conseil de sécurité de l’ONU se réunira ce mardi après-midi en urgence.

La Corée du Nord a mené mardi un tir de missile balistique qui a survolé le Japon pour s’abîmer dans le Pacifique, un pas supplémentaire dans l’escalade des tensions autour des ambitions militaires de Pyongyang.

Un conseil de sécurité de l’ONU convoqué en urgence ce mardi

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence mardi après-midi à la demande de Washington et Tokyo, le Premier ministre japonais Shinzo Abe dénonçant une «menace grave et sans précédent». La dernière fois qu’un engin nord-coréen avait survolé le Japon remonte à 2009. C’était un tir de satellite, assurait Pyongyang. Mais d’après Washington, Séoul et Tokyo, il s’agissait en fait d’un test clandestin de missile intercontinental balistique (ICBM). Le dernier missile a été tiré de Sunan, près de Pyongyang, à 05h57, et a survolé le Japon, a expliqué l’état-major sud-coréen.

L’engin a parcouru 2 700 kilomètres à une altitude maximum d’environ 550 km. Il a été tiré vers l’est, et non en direction de Guam, avant-poste stratégique de l’armée américaine sur la route de l’Asie où vivent environ 160 000 personnes. Guam est à environ 3 500 km de la Corée du Nord.

Des passants regardent le 29 août 2017 à Tokyo un écran montrant la carte du Japon et de la péninsule coréenne, d'où est parti le missile qui a survolé l'archipel. (Photo : AFP)

Des passants regardent le 29 août 2017 à Tokyo un écran montrant la carte du Japon et de la péninsule coréenne, d’où est parti le missile qui a survolé l’archipel. (Photo : AFP)

Shinzo Abe et Donald Trump se sont entretenus pendant 40 minutes

M. Abe a dénoncé un «tir inacceptable» qui «nuit considérablement à la paix et la sécurité de la région», précisant que Tokyo avait protesté auprès de Pyongyang. Le Premier ministre a ajouté s’être entretenu avec M. Trump pendant 40 minutes au téléphone. Les deux alliés sont convenus, a-t-il dit, «d’augmenter la pression sur la Corée du Nord». Le Japon a affirmé par le passé qu’il détruirait en vol tout engin nord-coréen qui menacerait de frapper son territoire. Mais il n’a rien fait de tel mardi. Selon les explications du ministre de la Défense Itsunori Onodera, Tokyo a estimé que le missile, qui a survolé l’île septentrionale de Hokkaido pendant deux minutes, ne risquait pas de chuter sur son territoire.

Préventivement, des millions d’habitants du nord de l’archipel avaient cependant reçu par texto un message d’alerte du gouvernement leur demandant de se mettre à l’abri.
Déjà trois tirs samedi La Corée du Nord avait tiré samedi trois missiles de courte portée en mer du Japon, au moment où des dizaines de milliers de soldats américains et sud-coréens participaient à des manoeuvres dans la péninsule.

Mais le tir de mardi représente une escalade supplémentaire de la part de Pyongyang, qui avait récemment menacé de tirer une série de missiles en direction du territoire américain de Guam. Un tel tir survolerait dans tous les cas l’archipel japonais.

Le Quotidien/AFP

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