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Jugé en appel, l’ex capitaine du Concordia absent à la barre


Dans la nuit du 13 au 14 janvier 2012, le paquebot avait heurté un écueil près de la côte et s'était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l'île toscane du Giglio avec à son bord 4 229 personnes. (Photos archives AFP)

Le procès en appel de Francesco Schettino, l’ancien commandant du Costa Concordia condamné en première instance à 16 ans de prison pour le naufrage ayant fait 32 morts au large de l’Italie en janvier 2012, s’est ouvert jeudi à Florence en son absence.

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Pour cette première audience essentiellement technique, celui que les médias italiens ont surnommé « le capitaine couard » n’était pas présent, invoquant des motifs personnels. Il est une nouvelle fois le seul accusé. Dans la nuit du 13 au 14 janvier 2012, le Costa Concordia -un paquebot de 114 500 tonnes- avait heurté un écueil près de la côte et s’était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l’île toscane du Giglio avec à son bord 4 229 personnes, dont 3 200 touristes.

Son épave en partie immergée a ensuite été renflouée et remorquée en juillet 2014 au port de Gênes pour y être démantelée.

Condamné en février 2015, Francesco Schettino avait été laissé en liberté pour la durée de l’appel. Disant souhaiter éviter la même « surexposition médiatique » que lors du procès en première instance à Grossetto. « A moins que les juges n’estiment utile que je sois à nouveau entendu », avait-il fait savoir. « Nous demanderons que soient redéfinies les responsabilités de tous les protagonistes de cette affaire, et pas seulement celle de notre client », a expliqué l’un de ses deux avocats, Me Donato Laino, qui réclame l’acquittement. Avec son collègue Saverio Senese, Me Laino plaidera « l’accident organisationnel », mettant en cause la compagnie Costa mais également les responsables du port voisin de Civitavecchia et le timonier indonésien du paquebot.

Peine maximale réclamée

Un des avocats des parties civiles, Me Massimiliano Gabrielli, a souligné qu’il demanderait également un élargissement des responsabilités, « notamment au niveau de Costa Croisières ». La compagnie avait été condamnée en avril 2013 à une amende d’un million d’euros au terme d’une procédure négociée qui l’a vue reconnaître une responsabilité administrative pour éviter des poursuites pénales. « Il y a eu un début de justice, mais il manque toujours sur le banc des accusés une partie importante, à savoir la société qui est à l’origine de ce qu’a fait Schettino », a insisté Me Gabrielli. L’avocat de Costa, Marco De Luca, a pour sa part souhaité « une confirmation du verdict émis en première instance ».

Le 11 février 2015, après un long procès ouvert en juillet 2013, le tribunal de Grossetto avait condamné Francesco Schettino à 16 ans de réclusion pour homicides involontaires, abandon de navire et dommages à l’environnement. Les avocats de l’ex-commandant du paquebot avaient aussitôt fait appel, de même que le parquet, qui réclame la peine maximale, soit 26 années de réclusion. Dans leurs conclusions, les juges avaient écrit que Schettino avait choisi en toute conscience de descendre dans une chaloupe de sauvetage, abandonnant à leur sort les quelque 2 000 personnes encore à bord. Devant le tribunal, l’intéressé avait expliqué y avoir été poussé « par la force de gravité ».

Cette décision du capitaine de quitter le navire bien avant les derniers passagers qui a choqué en Italie et à travers le monde.

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