Accueil | Monde | Israéliens et Palestiniens à feu et à sang

Israéliens et Palestiniens à feu et à sang


L'escalade de violences entre Israéliens et Palestiniens laisse craindre une nouvelle intifada. (Photos AFP)

Deux Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs israéliens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, lors de heurts à la frontière avec Israël. Plus tôt dans la journée, des dizaines de Palestiniens ont attaqué le tombeau de Joseph à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, et incendié ce site vénéré par les juifs.

PALESTINIAN-ISRAEL-WEST BANK-CONFLICT

Un jeune homme de 22 ans a été atteint par des balles réelles israéliennes, près de l’ancien point de passage de Nahal Oz entre le territoire et Israël, d’après le porte-parole du ministère Achraf al-Qoudra. Il est le 14ème Gazaoui à mourir depuis que l’enclave a été entraînée le 9 octobre dans l’escalade des violences qui opposent Palestiniens et Israéliens depuis le 1er octobre en Cisjordanie et à Jérusalem.

Près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, un autre Palestinien a été tué vendredi par des tirs israéliens lors de heurts à Beit Furik. Cinq autres Palestiniens ont été blessés lors de ces tirs. Le triste épilogue d’une journée débutée avec l’incendie du tombeau Joseph à Naplouse, à l’aube d’une journée de mobilisation à travers les Territoires palestiniens.

Le tombeau de Joseph incendié

Cet incendie risque de renforcer les inquiétudes que l’escalade ne prenne une dimension confessionnelle encore plus grave. « Incendier le tombeau de Joseph est une tentative dangereuse d’exacerber des tensions déjà fortes. Les responsables politiques doivent collaborer pour faire redescendre la température », a expliqué l’envoyé de l’ONU au Proche-Orient, Nickolay Mladenov.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné cette attaque comme un acte « irresponsable », ordonné une enquête et promis de faire réparer les dégâts. C’est la première fois que le président condamne l’un des actes de violence anti-juifs depuis le début de l’escalade de violences. Il était soumis à une pression grandissante, y compris de la part du secrétaire d’État américain John Kerry, pour condamner les attentats contre des Israéliens.

Les groupes palestiniens ont tous appelé à faire de cette journée un « vendredi de la révolution » en Cisjordanie et à Gaza. Après deux semaines de violences qui font craindre une nouvelle intifada, les forces israéliennes se préparaient à de nouveaux heurts. La police, déployée en masse, a interdit aux hommes de moins de 40 ans l’accès à l’ultrasensible esplanade des Mosquées à Jérusalem.

AFP/A.P

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.