Le parquet financier d’Athènes a ouvert une enquête préliminaire sur l’eurodéputée grecque incarcérée en Belgique Eva Kaili pour « corruption » et « blanchiment d’argent », a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
« Le procureur financier Nikos Bardakis a ordonné l’ouverture d’une enquête (sur Eva Kaili) pour avoir perçu des pots-de-vin et pour blanchiment d’argent », en coopération avec la justice belge qui enquête sur l’ex-vice-présidente du Parlement européen au coeur d’un retentissant scandale de corruption présumée en lien avec le Qatar, a précisé cette source judiciaire à l’AFP.
Le ministre grec de la Justice Kostas Tsiaras avait indiqué lundi qu’il était évident que « la Grèce allait aider les autorités belges » en cas de nécessité.Aucune autre précision concernant cette enquête préliminaire n’a été fournie par cette source judiciaire.
Eva Kaili clame son innocence
Dès lundi, l’Autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent avait annoncé geler tous les avoirs de l’élue socialiste de 44 ans dont la comparution devant la justice belge a été reportée mercredi au 22 décembre.
Eva Kaili, soupçonnée d’avoir été payée par Doha pour défendre les intérêts de l’émirat qui accueille le Mondial de football, clame son innocence et son avocat à Athènes, Michalis Dimitrakopoulos, a affirmé qu’ « elle ne connaissait pas l’existence » d’importantes sommes d’argent retrouvées à son domicile bruxellois par les enquêteurs belges.
Francesco Giorgi, son compagnon italien, a été maintenu en détention préventive, selon le parquet fédéral belge mercredi.