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France : «on m’a dit « sale nègre » plusieurs fois en me donnant des coups de poing»


Nouveau scandale en France, en plein débat sur la loi "sécurité" et les possibilités de publier des images de la police (Photo : DR).

Michel, le producteur de musique, passé à tabac par des policiers à Paris samedi dernier, a expliqué jeudi que ces derniers l’avaient frappé sans raison tout en proférant des insultes racistes.

« Je n’ai rien fait pour mériter ça. Je n’ai rien fait du tout. Je n’ai pas mis de coup de poing », a-t-il expliqué à la presse en venant déposer plainte à l’IGPN, la « police des polices », avec son avocate. « On m’a dit ‘sale nègre’ plusieurs fois et en me donnant des coups de poing », a-t-il encore raconté.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris et confiée à l’IGPN. Les trois policiers mis en cause ont été suspendus, selon une source proche s’exprimant à l’AFP.

« J’ai la chance, contrairement à beaucoup d’autres, d’avoir eu des vidéos qui me protègent (…) Sinon vous seriez tous en train de faire des sujets sur moi parce que j’aurais agressé un policier », a-t-il ajouté en expliquant qu’il attendait que l’IGPN fasse « son travail ».

Les images publiées jeudi par le site Loopsider montrent cet homme noir appelé « Michel » qui subit une volée de coups assénés par des policiers alors qu’il se trouve à l’entrée d’un studio de musique du XVIIe arrondissement de Paris.

« J’aimerais que ça ne recommence plus. Caméra ou pas. Ça ne devrait pas arriver. Ils sont là pour nous protéger. Plein font bien leur travail. Et leur travail à eux est terni », a-t-il ajouté.

Revenant sur le déroulé des faits, il a expliqué qu’il rentrait dans son studio quand cela s’est produit.

« Ils ne m’ont rien signifié. Ils sont arrivés derrière moi. Je pense en effet qu’ils m’ont suivi. Ils étaient proches de moi quand j’ai ouvert ma porte. Ils m’ont fait peur. Je me suis retourné. J’ai vu un mec en civil. Ensuite j’ai vu un policier », a-t-il complété.

Cette affaire intervient en pleine polémique sur un projet de loi qui encadre la diffusion des images des forces de l’ordre en opération et après l’évacuation musclée, lundi, d’un camp de migrants au coeur de la capitale.

AFP

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