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France : manifestation contre l’accès des couples de femmes à la PMA


"Le programme du gouvernement est clair et ne déviera pas", a prévenu le ministre Blanquer. (photo AFP)

« Liberté, égalité, paternité » : des dizaines de milliers d’opposants à l’accès des couples de femmes à la procréation médicalement assistée (PMA) défilent de nouveau dans la rue dimanche à Paris, à l’avant-veille de l’examen au Sénat du projet de loi sur la bioéthique.

« Il est où papa ? Au rayon surgelé », proclame une affiche. « Mère 1, mère 2, où est la parité ? », demande une autre. « PMA, GPA (gestation pour autrui, NDLR), on n’en veut pas », « maman tu es unique, papa, t’es fantastique », scande le cortège. Ce public est arrivé de toute la France à l’appel du collectif « Marchons Enfants ! » qui réunit 22 associations. « Nous sommes ici pour réclamer le retrait de ce projet de loi anti-éthique (…), ce qui permettra de le réécrire sur des bases de fraternité, solidarité, de respect de l’être humain », a déclaré Ludovine de la Rochère, la présidente de « la Manif pour tous », qui a par le passé organisé des manifestations contre le mariage homosexuel.

« La PMA sans père ferait des orphelins de père », a-t-elle mis en garde, condamnant « la création d’une filiation d’intention qui ne correspond à rien ». Pour contrer ce projet de loi, la première grande réforme sociétale du quinquennat, le collectif espérait mobiliser au moins autant qu’au moment de la précédente mobilisation du 6 octobre, quelques jours avant l’adoption de ce texte en première lecture par l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement.

Ce jour-là, 74 500 personnes avaient défilé dans les rues de la capitale, selon le comptage du cabinet indépendant Occurrence pour un collectif de médias. Les sénateurs, qui examinent le projet à partir de mardi, ont déjà adopté le texte en commission spéciale le 8 janvier, dont l’article 1 sur la procréation médicalement assistée, malgré l’hostilité d’une partie de la droite, majoritaire dans la chambre haute du parlement.

Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a, juste avant la manifestation, opposé une fin de non-recevoir à toute reculade : « Le programme du gouvernement est clair et ne déviera pas », a-t-il tranché, rappelant que ce point « était dans le programme » du président Macron.

AFP

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