Accueil | Monde | France : les restrictions locales étendues à trois nouveaux départements

France : les restrictions locales étendues à trois nouveaux départements


Le nombre de malades en réanimation a dépassé jeudi les 4 700 personnes. (photo AFP)

Les nouvelles restrictions sanitaires, dont la fermeture de commerces et l’interdiction de se déplacer au-delà de 10 km sans dérogation, ont été étendues jeudi à trois départements supplémentaires, au moment où l’épidémie semble de moins en moins contrôlée en France.

Dans ce contexte tendu, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, hospitalisée à cause du Covid-19 et victime de difficultés respiratoires, s’apprête à recevoir de l’oxygène supplémentaire, une annonce qui frappe les esprits à l’heure où hôpitaux sont sous l’eau.

« Il est apparu indispensable d’amplifier les mesures de protection » pour trois départements, le Rhône, l’Aube et la Nièvre, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran lors d’une conférence de presse jeudi. Ces départements rejoignent ainsi les 16 déjà placés depuis ce week-end sous ces mesures de « freinage renforcé ».

Parmi les mesures, figurent aussi l’interdiction des déplacements interrégionaux et la mise en place de jauges divisant par deux le nombre d’élèves par classe en lycée.

Les Français « épuisés »

Dans ces trois départements, le taux d’incidence progresse à grande vitesse depuis au moins deux semaines, approchant ou dépassant les 400 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur sept jours dans le Rhône et dans l’Aube, bien au-dessus du seuil d’alerte maximale (250).

Poussé par le variant anglais, plus contagieux et plus virulent, le virus a progressé quasiment partout en France en mars, un scénario prévu par les épidémiologistes dès janvier. Le nombre de malades en réanimation a dépassé jeudi les 4 700 personnes. Et la barre des 200 000 nouveaux cas de Covid a été dépassée la semaine dernière, une première depuis début novembre.

Tout en affirmant que la « tendance n’est pas bonne », le ministre de la Santé a de nouveau justifié le choix de ne pas imposer un confinement strict ou de fermer les écoles. Pour lui, les contraintes doivent être ajustées selon les territoires et il met en avant « l’acceptabilité » pour les Français « épuisés de lutter sans relâche depuis un an ».

Fermer les écoles ? Seulement en « ultime recours »

Olivier Véran a aussi fait valoir qu’il était « trop tôt » pour mesurer l’efficacité des mesures en vigueur depuis le week-end dernier. Des voix s’étaient élevées pour reposer la question des écoles. Seulement en « ultime recours, parce qu’on sait le coût éducatif, le coût social », a répondu le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

La vaccination, qui a déjà permis de faire fortement baisser la mortalité en Ehpad, progresse (6,8 millions de premières doses et 2,5 millions de deuxièmes doses), mais trop lentement pour protéger toute la population. Depuis le début de la semaine, près de 900 personnes touchées par le Covid-19 sont mortes à l’hôpital, soit plus de 93 000 depuis le début de l’épidémie.

En déplacement à l’hôpital de Melun, le Premier ministre Jean Castex a qualifié la situation d’ « extrêmement préoccupante », notamment en Ile-de-France, où le taux d’incidence dépasse désormais les 600 cas pour 100 000 habitants et où 1 410 malades sont soignés dans un service de réanimation, soit 300 de plus que lors de la 2e vague. La saturation touche l’Ile-de-France, la région Provence Alpes Côte d’Azur et les Hauts-de-France. Dans cette région, les hospitalisations ont dépassé les niveaux atteints lors des deux premières vagues.

LQ/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.