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France : des fronts «anti-écolo» aux municipales ?


"On observe une polarisation forte sur un pour ou contre l'écologie", a noté le secrétaire national d'EELV Julien Bayou au cours d'une visio-conférence de presse (Photo : AFP).

Plusieurs candidats EELV bien placés pour le second tour des élections municipales dans leur ville ont dénoncé mardi les « fronts anti-écolos » que représentent selon eux les alliances entre LR et LREM, y voyant par ailleurs une « clarification » politique.

« On observe une polarisation forte sur un pour ou contre l’écologie », a noté le secrétaire national d’EELV Julien Bayou au cours d’une visio-conférence de presse.

Selon lui, les alliances entre LR et LREM à Strasbourg, Lyon, Bordeaux ou encore Toulouse constituent des « fronts anti-écolo, avec les accusations les plus ridicules, qui ressemblent aux accusations contre Mitterrand (en 1981) à propos des chars sur les Champs-Elysées ».

Pendant la campagne de premier tour, « dans toutes les grandes villes, c’était à qui végétaliserait le plus, ferait le plus de transports en commun, il y avait un discours très écolo y compris chez LREM et LR. Et aujourd’hui ils font des coalitions pour battre l’écologie, c’est une contradiction énorme, les masques tombent », a renchéri Bruno Bernard, responsable des élections à EELV et à la tête d’une liste qui a réalisé d’excellents scores pour la métropole de Lyon.

Désormais, « les belles promesses semblent avoir complètement disparu » au profit du « conservatisme », tacle Grégory Doucet, candidat à la mairie de Lyon, arrivé en tête avec 28,5% des voix.

« Coup de sifflet parisien » à Bordeaux

A Strasbourg, Jeanne Barseghian, également arrivée largement première avec près de 28%, fustige Alain Fontanel, « ancien socialiste passé à En marche qui conclut un accord avec un de ses opposants historiques, parce qu’il fallait tout faire pour empêcher la victoire des écologistes ».

Pierre Hurmic, quasi à égalité à Bordeaux avec le maire sortant Nicolas Florian (LR) en récoltant 34% des voix, a pour sa part raconté la « panique » qui a conduit « à un coup de sifflet parisien » pour forcer une alliance avec le candidat LREM Thomas Cazenave: « Les deux adversaires d’hier, qui ont mené une campagne très dure l’un contre l’autre, sont devenus les meilleurs amis du monde ».

Ont également dénoncé des alliances similaires les candidats EELV à Toulouse Antoine Maurice (27,5%) et à Tours Emmanuel Denis (35,5%).

AFP

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