Accueil | Monde | États-Unis : les médicaments achetés sur le net « potentiellement mortels »

États-Unis : les médicaments achetés sur le net « potentiellement mortels »


Les overdoses ont fait plus de 93 000 morts en 2020 aux États-Unis, un triste record. (illustration AFP)

Dans une rare mise en garde, les autorités ont appelé lundi les Américains à ne pas acheter de médicaments sur internet, soulignant qu’ils contiennent de plus en plus souvent des doses mortelles de fentanyl ou de méthamphétamine.

« Les pilules achetées en dehors de pharmacies officielles sont illégales, dangereuses et potentiellement mortelles », écrit l’agence de lutte contre la drogue (DEA) dans son premier avertissement au public depuis 2015. Pour elle, les médicaments contrefaits sont en partie responsables de la hausse tragique des overdoses, qui ont fait plus de 93 000 morts aux États-Unis en 2020, un niveau sans précédent.

Fabriqués pour ressembler à des médicaments homologués, notamment à des opiacés légaux, ils sont facilement disponibles sur les plateformes de commerce électronique ou les réseaux sociaux, selon la DEA.

L’agence rapporte une forte hausse des saisies : 9,5 millions de pilules contrefaites ont été interceptées par les forces de l’ordre depuis le 1er janvier, plus qu’en 2019 et 2020 cumulés. Plus grave, relève-t-elle, le nombre de pilules saisies contenant du fentanyl, un puissant opiacé de synthèse peu coûteux à fabriquer, a augmenté de 430% depuis 2019. Parmi elles, deux pilules sur cinq contenaient plus de 2 milligrammes de cette substance, ce qui est considéré comme une dose mortelle.

De la méthamphétamine, un stimulant également très addictif, est aussi de plus en plus souvent ajouté à ces produits, relève la DEA. La grande majorité de ces faux médicaments sont fabriqués au Mexique, et la Chine fournit les matières premières nécessaires à la confection de fentanyl, ajoute la DEA dans un communiqué.

« Aujourd’hui, nous alertons le public de ce danger pour qu’il ait l’information nécessaire pour se protéger », a commenté sa responsable, Anne Milgram, dans ce communiqué.

AFP/LQ

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.