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États-Unis : des républicains anti Trump voteront Clinton


Les dérapages de Donald arrangent les affaires d'Hillary. (Photo AFP)

Chez les républicains, le tabou du vote en faveur de la démocrate Hillary Clinton à l’élection présidentielle américaine est brisé, plusieurs personnalités de droite rejetant publiquement Donald Trump, plongé dans l’une des plus graves controverses de sa campagne à ce jour.

Maintes fois, la trêve fragile entre Donald Trump et les ténors de son parti avait failli s’effondrer depuis sa victoire aux primaires, en mai. Elle avait toutefois plus ou moins tenu, malgré les dissensions de la convention d’investiture à Cleveland il y a deux semaines. A ce jour, la plupart des élus républicains du Congrès, ainsi que les dirigeants du parti, continuent de soutenir sur le papier Donald Trump ou de dire qu’ils ne voteront ni pour lui, ni pour Hillary Clinton.

Mais le comportement dénigrant du candidat en réponse aux critiques du père d’un soldat américain musulman tué au combat en 2004 a conduit plusieurs républicains à rompre avec lui, soulignant le malaise grandissant au sein du mouvement conservateur vis-à-vis de son porte-flambeau officiel. Le risque, pour le parti républicain, est de se présenter en ordre dispersé aux élections présidentielle et législatives du 8 novembre, alors qu’Hillary Clinton dispose de l’appui inconditionnel de tout l’appareil démocrate et du président sortant, Barack Obama.

Défections en série

Une nouvelle polémique à la Trump qui rend furieux les ténors républicains. Les défections se sont accélérées après la fin des primaires, en juin. D’ores et déjà, Brent Scowcroft, ancien conseiller à la sécurité nationale du président George H. W. Bush; Richard Armitage, ancien secrétaire d’État adjoint du président Bush fils; Hank Paulson, ancien secrétaire au Trésor du même président; et plusieurs anciens élus ont annoncé qu’ils voteraient pour Hillary Clinton.

Cette dernière, qui a promis dans son discours d’investiture à Philadelphie d’être « la présidente des démocrates, des républicains, des indépendants », tente activement d’attirer des personnalités républicaines dans son giron. La patronne de Hewlett Packard, Meg Whitman, une influente républicaine de Californie, a confirmé dans une interview publiée mercredi qu’Hillary Clinton l’avait personnellement appelée. Elle votera pour elle et mobilisera des réseaux, notamment financiers, pour faire battre le « démagogue malhonnête » qu’est Donald Trump selon elle.

Le représentant républicain de New York Richard Hanna est devenu mardi le premier élu républicain du Congrès à annoncer qu’il voterait pour Hillary Clinton en novembre. Il a dénoncé l’hypocrisie de ses collègues qui déplorent les déclarations de Donald Trump sans le rejeter complètement. « J’estime qu’il ne suffit pas de dénoncer ses propos : il n’est pas capable de représenter notre parti et ne peut pas diriger notre pays », écrit Richard Hanna dans une tribune.

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