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Echos d’une France confinée, les petites histoires du jour


Les mesures de restrictions et de confinements face à la progression du Covid-19 concernent aussi les plages, comme ici à Saint Lunaire en Bretagne. (Photo/AFP)

Maintenant, c’est chacun chez soi: de Paris à Mulhouse, échos d’une France sous cloche samedi, premier week-end de printemps, au 5e jour de confinement.

Le fleuriste à bout de souffle, mais avec le geste du jour, la frustration de la police devant les personnes qui ne respectent pas les mesures de confinement, la boulangerie qui se prémunit, ou le collectif d’artistes qui s’amuse en masques et la préfecture de Paris qui sort les drones: témoignages et anecdotes d’un pays confiné.

 

Un geste

« C’est notre modeste contribution ». Jean-Philippe Bigot, fleuriste dans la Sarthe.

Chaque jour, ce commerçant perd 200.000 tulipes et 300.000 roses. Avec le confinement, « la sanction est immédiate pour nous qui sommes dans le végétal », explique-t-il. Alors au lieu de les jeter, il a décidé d’envoyer ses fleurs dans tous les hôpitaux de France. « Puissent-elles donner du courage aux personnels soignants », dit-il.

 

C’est fini

« Ils te sortent leur feuille en pensant que ça leur donne tous les droits ». Un policier, qui contrôle les attestations de circuler au Bois de Vincennes.

Contrairement à il y a peu, dans ce bois à la lisière de Paris, habituellement très fréquenté, seules quelques personnes ici et là, pour quelques foulées ou promener un chien. « On verbalise de plus en plus même si on essaie aussi d’expliquer aux gens que les balades en Vélib’ c’est fini », explique le policier.

 

Petites pièces

« Faut savoir compter maintenant! », dit un client en sortant d’une boulangerie de Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

Ici, on continue à faire du pain mais pas la monnaie: les pièces sont réparties par genre dans des petites boîtes sur le comptoir, à chacun de prendre ce qui lui est dû.

 

Masquer l’ennui

En pâtes, en légumes, en papier toilette ou à base de sous-vêtements. Un collectif d’artistes de Mulhouse a lancé un appel à fabriquer chez soi des masques anti Covid-19, en utilisant ce qui tombe sous la main.

Les photos de ces masques sont mises en ligne sur les comptes Instagram et Facebook du collectif Motoco. Une fois le confinement levé, il prévoit d’organiser une projection, publier un livre ou même d’exposer les masques…

 

Hélicoptère et drones

Un hélicoptère de la gendarmerie a volé au-dessus des bois de Vincennes et de Boulogne, samedi à Paris, pour s’assurer du respect des mesures de confinement. Un même appareil a également été vu par des journaliste volant au nord-est de la capitale.

La préfecture de Paris a également à sa disposition des drones de surveillance.

 

LQ / AFP

 

Prolongation du confinement

Le Conseil scientifique du gouvernement se prononcera lundi sur la « durée » et « l’étendue » du confinement de la population française face à l’épidémie de coronavirus, a indiqué samedi le ministre de la Santé Olivier Véran. Par ailleurs les autorités ont commandé « 250 millions de masques » qui seront livrés « progressivement », masques dont la pénurie actuelle notamment pour les personnels soignants alimente un polémique, a précisé le ministre lors d’un point de presse.

« Les Français nous interrogent légitimement sur l’étendue actuelle du confinement et notre capacité à le faire respecter. Ils nous interrogent sur la durée du confinement. J’ai saisi le conseil scientifique (créé par le gouvernement pour le conseiller sur la crise du Covid-19) de ces questions légitimes, il rendra des conclusions lundi », a déclaré le ministre. En ce qui concerne l’usage des tests, le ministre a réaffirmé que le gouvernement entendait se donner les moyens « d’évoluer rapidement sur la stratégie de dépistage » pour pouvoir « multiplier les tests au moment où nous lèverons le confinement ».

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