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Attentats en Afghanistan : des dizaines de morts, parmi lesquels des enfants et reporters


Kaboul est devenue selon l'ONU l'endroit le plus dangereux d'Afghanistan pour les civils avec une recrudescence des attentats. (photo AP)

Au moins 37 personnes, dont onze enfants et dix journalistes, sont mortes lundi en Afghanistan dans une série d’attentats meurtriers à Kaboul et dans le sud.

Un double attentat suicide a frappé la capitale tôt lundi, faisant au moins 25 morts. Neuf journalistes ont également été tués au moment de la deuxième déflagration survenue au milieu des reporters accourus sur le site. Il a été suivi par un autre attentat suicide à Kandahar (sud) dans lequel onze enfants ont péri et par le meurtre par balle d’un journaliste afghan de la BBC à Khost (sud-est).

Le double attentat de Kaboul a été revendiqué par Daech (EI), qui a dénoncé dans un communiqué les « apostats des forces de sécurité et des médias ». Les deux explosions ont aussi fait 49 blessés, selon le ministère de l’Intérieur.

Shah Marai, 41 ans et chef photographe du bureau de l’Agence France Presse à Kaboul qui s’était rendu sur les lieux de la première explosion, a été tué par la deuxième déflagration survenue une trentaine de minutes plus tard. Il travaillait pour l’AFP depuis 1996.

Cinq autres journalistes présents ont été fauchés par cette explosion. Tous travaillaient pour des télévisions afghanes dont un pour la chaîne Tolo News, déjà éprouvée par un attentat revendiqué par les talibans en 2016 qui avait fait sept morts.

Il était « muni d’une caméra »

Selon une source sécuritaire, le kamikaze qui a visé la presse s’était préalablement glissé parmi les reporters, « muni d’une caméra ». « Le kamikaze s’est fait exploser parmi les journalistes, il a fait des victimes », a précisé le porte-parole de la police de Kaboul Hashmat Stanikzai.

Kaboul est devenue selon l’ONU l’endroit le plus dangereux d’Afghanistan pour les civils avec une recrudescence des attentats, généralement perpétrés par des kamikazes et tour à tour revendiqués par les talibans ou Daech.

Ainsi, les attaques visant délibérément les civils ont fait deux fois plus de victimes sur les trois premiers mois de 2018 – 763 tués, 1 495 blessés – que pour la même période de 2017.

La dernière en date dans la capitale, le dimanche 22 avril, a fait près de 60 morts et 20 blessés dans un quartier à majorité chiite : un kamikaze de l’EI avait visé un centre de délivrance de cartes d’identité en vue des élections législatives du 20 octobre.

L’une des attaques les plus meurtrières, le 27 janvier, avait fait 103 morts et plus de 150 blessés dans l’explosion d’une ambulance piégée.

Le Quotidien/AFP

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