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Ukraine : un accord sur un cessez-le-feu a été trouvé (Vidéo)


Les dirigeants européens et les présidents ukrainien et russe sont parvenus jeudi à Minsk au terme de seize heures de négociations à se mettre d’accord pour imposer dès dimanche un cessez-le-feu et créer une zone démilitarisée élargie en Ukraine, mais de « gros obstacles » subsistent, a prévenu Angela Merkel.

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« On a réussi à trouver un accord sur l’essentiel », s’est félicité le président russe. (Photos : AFP)

L’accord signé entre séparatistes et émissaires de Kiev, qui selon Berlin est encore loin d’apporter la paix en Ukraine, reprend ceux déjà signés à Minsk en septembre et qui prévoyaient déjà cessez-le-feu, retrait des pièces d’artillerie ou échanges de prisonniers. Mais le fait qu’il soit officiellement soutenu au plus haut niveau, par Vladimir Poutine, Petro Porochenko, Angela Merkel et François Hollande, lui donne plus de poids. Formellement toutefois, le président russe n’a rien signé.

Les Européens, leur protégé ukrainien et lui-même n’ont accouché que d’une « déclaration de soutien » au texte, lui signé par les rebelles séparatistes et par les émissaires de Kiev, sous le patronage de la Russie et de l’OSCE. « On a réussi à trouver un accord sur l’essentiel », s’est félicité Vladimir Poutine, François Hollande évoquant un « règlement politique global » même si « tout n’est pas encore accompli ».

Le soulagement provoqué globalement par l’accord trouvé au terme d’une nuit blanche de pourparlers a toutefois été douché par les accusations portées par Kiev contre Moscou. Selon le porte-parole de l’armée ukrainienne, au moment où Vladimir Poutine et Petro Porochenko négociaient d’arrache pied à Minsk, une cinquantaine de chars et autres équipements lourds ont pénétré sur le territoire ukrainien depuis la Russie.

Un peu plus tôt, la chancelière Angela Merkel avait eu une déclaration prémonitoire en confessant ne se faire « aucune illusion » sur le fait qu’il y ait encore « de gros obstacles » à surmonter avant d’arriver à une solution au conflit ukrainien.

L’accord « n’est pas une solution globale et encore moins une percée », a renchéri le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, tout en saluant un « pas en avant qui nous éloigne d’une spirale d’escalade militaire », mais « sans euphorie, car cela a été une naissance difficile ».

Les dirigeants séparatistes ont estimé que l’accord pouvait faire espérer une « solution pacifique » au conflit. La feuille de route signée par le Groupe de contact, constitué de représentants ukrainiens et les rebelles prorusses, encadrés par leurs homologues russes et de l’OSCE, porte sur un cessez-le-feu en vigueur dès dimanche, et sur le retrait des belligérants et de leurs armes lourdes permettant la création d’une zone tampon élargie, passant de 30 kilomètres à 50 à 70 kilomètres autour de la ligne de front.

« Toutes les questions ont été traitées par ce texte qui a été signé par le groupe de contact et les séparatistes », a déclaré le chef de l’Etat français, lors d’une déclaration commune, aux côtés de la chancelière allemande.

AFP


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