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Démantèlement d’un réseau mafieux infiltré dans la mairie de Rome


Les affaires du groupe criminel allaient de la gestion des ordures à la maintenance des espaces verts et à l’accueil des réfugiés, des secteurs bénéficiant d’importants fonds publics. (Photo AFP)

La justice italienne a lancé 44 mandats d’arrêt contre des mafieux présumés infiltrés dans la municipalité de Rome, ainsi que des responsables politiques locaux accusés, entre autres, de corruption et fausses factures.

«Les carabiniers ont exécuté (…) 44 mandats d’arrêt à l’encontre de personnes accusées d’association de malfaiteurs, corruption, d’avoir faussé des appels d’offres, et produit de fausses factures», indique un communiqué du commandement local des carabiniers de Rome.

Selon le quotidien La Stampa, une vingtaine de personnes ont été arrêtées tandis que les autres sont assignées à résidence. Les affaires du groupe criminel allaient de la gestion des ordures à la maintenance des espaces verts et à l’accueil des réfugiés, des secteurs bénéficiant d’importants fonds publics.

Une des pièces maîtresses du réseau était, selon le communiqué, Luca Gramazio, ancien chef des élus du parti de Silvio Berlusconi d’abord à la mairie de Rome puis à l’assemblée de la région du Latium, dans laquelle se trouve la capitale italienne.

«Luca Gramazio, en sa qualité de représentant politique, agissait aussi bien avec les hommes d’affaires que les criminels », composant le groupe, précise le communiqué. «Il utilisait sa propre appartenance aux organes administratifs et donc sa capacité d’influencer les institutions en faveur des objectifs du réseau.»

Les arrestations de ce jour représentent la deuxième phase d’une vaste opération qui a débuté en décembre dernier et concernait une centaine d’entrepreneurs et de responsables politiques, dont l’ex-maire Gianni Alemanno (droite, 2008-2013).

Ces personnes étaient visées par une enquête, qui a abouti à l’arrestation d’une quarantaine de personnes, dont le chef présumé du réseau Massimo Carminati, passé par les groupuscules d’extrême-droite. De nombreuses personnes visées par les mandats d’arrêt de ce jour font partie des personnes sur lesquelles la justice enquêtait depuis cette date, précise le communiqué des carabiniers.

AFP

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