L’organisme français en charge des chômeurs, France Travail, a révélé mercredi avoir été la cible de pirates informatiques, avec « un risque de divulgation » de données personnelles touchant « potentiellement » 43 millions de personnes.
L’opérateur public indique dans un communiqué que « la base de données qui aurait été extraite de façon illicite contient les données personnelles d’identification des personnes actuellement inscrites » comme demandeurs d’emploi mais aussi « des personnes précédemment inscrites au cours des 20 dernières années ».
« C’est donc potentiellement les données personnelles de 43 millions de personnes qui ont été exfiltrées », ajoute France Travail.
L’attaque, qui a également concerné Cap emploi, organisme en charge de la recherche d’emploi des personnes handicapées, n’est « a priori pas du tout en lien » avec celle qui a ciblé plusieurs ministères français depuis dimanche soir, a précisé France Travail à l’AFP.
Revendiquée par différents groupes de hackers réputés prorusses, cette attaque d’une « intensité inédite », selon le gouvernement, avait ciblé « de nombreux services ministériels ». À ce stade, l’impact « a été réduit pour la plupart des services ».
En ce qui concerne France Travail, l’opération a débuté par une « usurpation d’identité de conseillers Cap emploi », a indiqué l’opérateur, qui a ensuite « remarqué des requêtes suspectes ».
Selon le dispositif national français d’aides aux victimes de cybermalveillance, l’attaque a eu lieu « entre le 6 février et le 5 mars » et a été détectée par la suite par France Travail.
L’opérateur déclare avoir « déposé plainte auprès des autorités judiciaires ». Il assure toutefois qu’il n’existe « aucun risque sur l’indemnisation » des chômeurs, les mots de passe et coordonnées bancaires n’étant pas concernées par ce vol.